: Vidéo Déconfinement : "Il faut accélérer parce qu'il y a une urgence économique et sociale vitale", estime Damien Abad
Le chef de file des députés Les Républicains plaide pour un desserrement des mesures sanitaires notamment dans les Ehpad et les écoles.
"Il faut déconfiner massivement désormais notre pays", maintenant que l'épidémie de coronavirus diminue en intensité, "il faut accélérer, parce qu'il y a une urgence économique et sociale vitale", estime mardi 9 juin sur France Inter Damien Abad, le président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale. "Il y a des choses qui sont inacceptables", selon Damien Abad, qui cite l'exemple des restaurants en Île-de-France, seulement autorisés à ouvrir en terrasse.
C'est une souffrance au quotidien pour les restaurateurs qui sont dépendants de la météo pour pouvoir ouvrir ou pas.
Damien Abadà France Inter
Damien Abad considère qu'il existe "un autre scandale", les Ehpad. "Si vous voulez voir un membre de votre famille, vous êtes derrière un plexiglas à deux mètres de distance avec un masque et vous ne pouvez pas toucher la personne âgée. Qu'est ce qui se passe ? Des syndromes de glissements massifs, de l'isolement", déplore-t-il.
Concernant l'ouverture des écoles, le député de l'Ain pense qu'il faut "créer un mouvement", car il existe "des blocages de l'inspection des directeurs d'établissement, des parents d'élèves, parfois même des professeurs". "Imaginez dans un pays comme la France, six mois sans école, ce que ça signifie pour les enfants", lance Damien Abad, qui pense qu'"il faut permettre ce retour progressif d'un maximum d'élèves, peut-être au moins la moitié d'entre eux", avant les vacances d'été.
"Préserver le pouvoir d'achat"
Dans ce contexte de déconfinement et de situation économique difficile, certaines entreprises (comme Ryanair ou Derichebourg) souhaitent baisser temporairement les salaires, en échange du maintien des emplois. "Ce n'est pas un bon deal", estime Damien Abad. "Ce n'est pas un bon deal parce que d'abord, ça a déjà été le cas et on a vu les résultats et les pertes d'emplois derrière."
Je considère que la reprise économique ne pourra pas se faire par la baisse du pouvoir d'achat des salariés.
Damien Abadà France Inter
Le député précise qu'il défend "les heures supplémentaires" et considère que "l'augmentation du temps de travail ne peut se traduire que par des hausses de salaires et que nous devons préserver le pouvoir d'achat".
"Comprendre pour que plus jamais ça ne recommence"
Damien Abad a enfin été interrogé sur la pénurie de masques pendant cette épidémie de coronavirus. "Il faut comprendre les enjeux de ce désarmement sanitaire massif", déclare-t-il. Le député de l'Ain est le vice-président de la commission d'enquête parlementaire sur la gestion de l'épidémie. Il dit n'avoir "aucune difficulté" avec le fait d'auditionner des ministres de la Santé de droite, tels Xavier Bertrand ou Roselyne Bachelot, qui "ont fait leur travail pendant la grippe H1N1"."Il faut comprendre pour que plus jamais ça ne recommence", souligne l'élu.
Il faut qu'on puisse avoir une analyse précise de l'évolution des stocks de masques entre la fin de la grippe aviaire et aujourd'hui, le début du coronavirus.
Damien Abadà France Inter
Damien Abad veut éviter "une commission d'enquête qui tourne à vide, comme cela s'est passé à l'Assemblée nationale sur l'affaire Benalla". Une commission d'enquête parlementaire, "ce n'est pas un tribunal populaire, ce n'est pas un pugilat", assure-t-il. Il dénonce "l'acte de défiance" d'Emmanuel Macron, qui souhaite "installer une pseudo commission" pour "s'autoévaluer", en supplément des commissions d'enquête de l'Assemblée nationale et du Sénat. Damien Abad y voit "un irrespect des institutions".
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