: Vidéo Covid-19 : "Enlever le masque en milieu clos, c'est une très mauvaise idée", prévient le professeur Mahmoud Zureik
"La vaccination et les gestes barrières marchent", insiste le professeur en épidémiologie et santé publique à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines qui n'envisage pas de retour à la vie normale avant un an. "Le Covid-19 va rester des années", selon lui.
"Les vaccinés peuvent transmettre le virus" du Covid-19, rappelle vendredi 21 août sur franceinfo, Mahmoud Zureik, professeur en épidémiologie et santé publique à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, même s'ils ont "beaucoup moins" de chances de le faire "que les non-vaccinés". Du coup, "enlever le masque en milieu clos, c'est une très mauvaise idée", selon lui.
"Les gestes barrières vont continuer pour un certain temps", a poursuivi Mahmoud Zureik, qui estime que le retour "à une vie qui ressemble un petit peu" à la vie normale peut intervenir "à l'échéance" d'un an. "Le Covid-19 va rester des années mais on a des armes très importantes pour le contrer", a-t-il ajouté, citant "la vaccination et les gestes barrières". "Les deux marchent", a-t-il martelé, avant d'appeler à "passer beaucoup de temps à l'extérieur" et à "aérer" chez soi.
L'immunité collective, "une illusion"
Le professeur en épidémiogie et santé publique a également assuré ne pas croire que la France parviendra "à l'immunité collective", qui est "une notion théorique plutôt que pratique". "C'est une illusion de penser qu'on va l'atteindre", même s'il reconnaît qu'"il faut converger vers cette immunité-là".
Pour arriver à cette immunité collective en France, il faudrait vacciner, selon le professeur, "60 millions de personnes". Plus de 47 millions de personnes ont reçu au moins une première injection de vaccin dans l'Hexagone et plus de 40 millions ont un schéma vaccinal complet, selon les données publiées jeudi par la Direction générale de la santé (DGS).
"Faire le maximum de vaccinations est la meilleure façon de maîtriser le virus", a encore déclaré Mahmoud Zureik. Pour lui, "l'objectif est qu'on arrive à rendre le Covid-19 comme les autres coronavirus, avec lesquels on arrive à cohabiter sans qu'il y ait des conséquences sanitaires".
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