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Vidéo Colère d'Olivier Véran face aux députés : Bruno Retailleau "veut bien l'excuser au titre de la fatigue"

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

"Le message d'Olivier Véran était une sorte d'abolition de la démocratie parlementaire", a estimé le sénateur Les Républicains de Vendée, après l'emportement du ministre de la Santé.

Olivier Véran a eu un accès de colère à l'Assemblée nationale après le refus des députés, dans un premier temps, de prolonger l'état d'urgence sanitaire jusqu'en février. "Je veux bien l'excuser au titre de la fatigue", a réagi jeudi 5 novembre sur franceinfo Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat. Les députés ont fini par rétablir le calendrier de l'état d'urgence sanitaire comme le souhaitait le gouvernement, ce qui lui permet de prendre des mesures d'exception contre la pandémie de Covid-19 jusqu'au 16 février.

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"Le gouvernement est fragilisé par la gestion chaotique de cette crise. Un gouvernement fragilisé est toujours un gouvernement qui se raidit. On a là cette illustration. Je vois bien qu'on a un gouvernement qui a les pleins pouvoirs comme aucun autre ne les a jamais eus", a affirmé le sénateur de Vendée.

Ils ont tort de considérer que la démocratie est un obstacle à la gestion d'une crise sanitaire, c'est une ressource.

Bruno Retailleau

à franceinfo

"On a beaucoup de mal à dire au gouvernement qu'il faut accepter un contrôle. Dans le texte qui était discuté au moment où monsieur Véran a perdu ses nerfs, nous avions demandé un encadrement pour les ordonnances, pour revenir devant le Parlement", a poursuivi Bruno Retailleau.

Lors des débats à l'Assemblée nationale, le ministre de la Santé a raconté sa visite dans un service de réanimation avant de conclure, "si vous ne voulez pas entendre [la gravité de la crise sanitaire], sortez d'ici !" Selon Bruno Retailleau, "le message d'Olivier Véran était une sorte d'abolition de la démocratie parlementaire. À vouloir museler l'opposition, en invoquant l'unité nationale, prenons garde à ce qu'un jour la colère ne soit pas relayer dans la rue".

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