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Vidéo "Cela veut dire que les choses se normalisent" : leurs enfants désormais autorisés à sortir, les Espagnols veulent croire que le pire est derrière eux

Publié
Temps de lecture : 1min
Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France

L’Espagne a levé dimanche les contraintes qui pesaient sur les enfants de moins de 14 ans, totalement privés de sortie depuis six semaines. Une première étape dans un processus qui s’annonce très progressif.

Comment organiser au mieux le déconfinement des populations dans les pays touchés par le coronavirus Covid-19 ? Alors qu’Édouard Philippe présentera son plan mardi pour la France, de son côté l’Espagne a levé dimanche les contraintes qui pesaient sur les enfants de moins de 14 ans, totalement privés de sortie depuis six semaines.

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Parce qu’elle gardait ses enfants de 5 et 8 ans, elle non plus n’avait pas mis le nez dehors depuis six semaines. Alors dimanche, quand elle a pu sortir, marcher, sentir le vent sur sa peau, Lucia a eu les larmes aux yeux. "On désirait tellement cela, dit-elle. Parce qu’il y avait de quoi devenir fous. Le 26 avril, c’est un jour que je n’oublierai jamais ! Cela veut dire que les choses commencent à se normaliser..."

Au-dessus de son masque un peu lâche, Paula, 13 ans, fronce les sourcils. Plus lucide que certains adultes, elle a bien compris que le retour à la vie d’avant ne serait pas pour tout de suite. "Par exemple je ne pense pas que le collège reprendra avant septembre, indique l’adolescente. Certains le disent, moi je n’y crois pas..."

Tout va se faire pas à pas, on ne peut pas tout reprendre du jour au lendemain.

Paula, 13 ans

à franceinfo

Si Paula compte les mois, les psychologues comme José Antonio Luengo, eux, parlent plutôt en années. "Nous avons alerté les autorités sanitaires : elles doivent mettre plus de moyens dans la santé mentale, prévient-il. Environ 25% des enfants vont développer des symptômes d’insécurité, de peur ou d’angoisse et si ces troubles s’installent dans la durée, ces enfants vont  avoir besoin d’aide." De jour en jour, le nombre de cas diminue en Espagne, mais le pays est toujours le plus endeuillé au monde après les États-Unis et l'Italie.

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