Vaccins contre le Covid-19 : une étude française va dans le sens d'un risque de troubles menstruels
Le risque de troubles menstruels est légèrement augmenté pendant les trois mois qui suivent l'administration d'un vaccin anti-Covid à ARN messager, avance une étude diffusée mercredi 24 janvier par les autorités sanitaires françaises, alors qu'un tel lien reste débattu dans la communauté scientifique.
L'étude "met en évidence une augmentation de 20% du risque de saignements menstruels abondants ayant nécessité une prise en charge à l'hôpital dans un délai de 1 à 3 mois" après avoir pour la première fois reçu un vaccin Pfizer ou Moderna, résume dans un communiqué l'organisation Epi-Phare, qui associe l'autorité du médicament (ANSM) et la Sécurité sociale.
Un risque qui dure trois mois et disparaît ensuite
Depuis le début des campagnes de vaccination anti-Covid, voici près de deux ans et demi, de nombreuses femmes ont fait état de perturbations dans leurs cycles menstruels. Sur la base de ces déclarations, l'Agence européenne du médicament (EMA) a notamment fini par inclure la présence de saignements menstruels importants comme effet secondaire possible des vaccins à ARN messager, ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna.
Les études sur le sujet restent toutefois contradictoires et celle d'Epi-Phare vient donner des arguments aux partisans de l'existence d'un tel lien. Les chercheurs ont recensé le statut vaccinal de plusieurs milliers de femmes hospitalisées pour saignements menstruels abondants en 2021 et 2022. Ils ont comparé leur situation à un groupe témoin de femmes n'ayant pas été prises en charge pour ce motif.
Ils concluent que le risque d'un tel trouble menstruel est légèrement plus élevé la première fois qu'une femme reçoit un vaccin Moderna ou Pfizer, chacun administré en deux doses successives. Le risque dure trois mois puis, même après une dose ultérieure de rappel, disparaît.
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