Vaccination, télétravail, vacances⊠Ce qu'il faut retenir du point de situation du gouvernement sur le Covid-19
Le chef du gouvernement a fait un point d'étape, jeudi 4 février, sur la situation sanitaire et les mesures en place.
Le message se voulait ferme et rassurant. Jean Castex, accompagné de plusieurs ministres, a fait un point d'étape, jeudi 4 février, pour rendre compte de l'évolution de l'épidémie de Covid-19 en France, des mesures prises et de l'avancée de la vaccination. Voici ce qu'il faut retenir de son intervention.
Pas de nouvelle "vague Ă©pidĂ©mique d'ampleur"Â
"Chaque jour, la France enregistre une moyenne de 20 000 nouvelles contaminations, de 1 600 nouvelles hospitalisations et de 320 personnes dĂ©cĂ©dĂ©es", a d'abord dĂ©clarĂ© le Premier ministre, Ă©voquant "une pression majeure sur nos structures hospitaliĂšres". "Six malades sur 10 accueillis dans nos services de rĂ©animation sont des malades de la Covid", a-t-il dĂ©taillĂ©.Â
Jean Castex estime que "si la situation reste prĂ©occupante, elle se distingue nĂ©anmoins de celle de beaucoup de nos voisins. Nous n'avons pas connu au cours des derniĂšres semaines de nouvelle vague Ă©pidĂ©mique d'ampleur".Â
Il a également remarqué que les variants dits anglais, sud-africain et brésilien, réputés plus contagieux, progressent sur notre territoire. "En quelques semaines, la part des malades atteints par ces nouvelles formes du virus est passée d'environ 3,3% le 8 janvier à 14% aujourd'hui, selon les estimations, avec des taux encore supérieurs dans certaines régions", a-t-il détaillé.
Un confinement ne se "justifie pas" pour le moment
MalgrĂ© cette situation sanitaire tendue, un troisiĂšme confinement n'est pas Ă l'ordre du jour et "ne peut s'envisager qu'en tout dernier recours", a estimĂ© le Premier ministre. "La situation ne le justifie pas à ce jour : notre niveau d'incidence est certes Ă©levĂ©, mais il reste encore trĂšs infĂ©rieur Ă ce qu'il Ă©tait en octobre dernier, alors mĂȘme que nous dĂ©pistons toujours autant". Jean Castex n'a cependant pas exclu de "prendre ses responsabilitĂ©s" si c'Ă©tait nĂ©cessaire. "L'heure est au respect maximal de nos rĂšgles communes", a-t-il martelĂ©.
Des rendez-vous supplémentaires pour se faire vacciner dÚs vendredi
Alors que le prĂ©sident a promis que tous les Français qui le souhaitent pourraient ĂȘtre vaccinĂ©s d'ici la fin de l'Ă©tĂ©, le Premier ministre a annoncĂ© l'accĂ©lĂ©ration du rythme "en direction de trois publics particuliĂšrement prioritaires : les plus de 75 ans, les personnes atteintes d'une pathologie grave et bien-sĂ»r nos soignants".
En consĂ©quence, de nouveaux rendez-vous vont ĂȘtre fixĂ©s pour permettre de recevoir la premiĂšre dose : un total de "1,7 million de rendez-vous supplĂ©mentaires" va ainsi ĂȘtre ouvert dans les prochains jours. Quelque "500 000 rendez-vous" pour des injections fin fĂ©vrier "seront ouverts Ă compter de demain" [vendredi 5 fĂ©vrier] et "1,2 million de rendez-vous" pour le mois de mars "seront ouverts dĂšs le milieu de la semaine prochaine", a indiquĂ© Jean Castex. Ils "seront suivis encore d'au moins 500 000 rendez-vous supplĂ©mentaires sur le mois de mars".Â
Le Premier ministre a par ailleurs assurĂ©Â que la France respecterait "le dĂ©lai de 3 Ă 4 semaines entre les deux injections des vaccins Pfizer et Moderna". Pas question, "contrairement Ă d'autres pays" de chercher "Ă vacciner un maximum de personnes en dĂ©calant Ă plus tard le rappel". "Nous ne ferons pas ce choix pĂ©rilleux sur le plan sanitaire", a-t-il insistĂ©.Â
Le vaccin AstraZeneca administré dÚs samedi
Le Premier ministre a Ă©galement spĂ©cifiĂ© que grĂące au vaccin AstraZeneca, qui vient d'ĂȘtre autorisĂ© en France, "nous pourrons atteindre l'objectif de 4 millions de personnes ayant reçu leur premiĂšre injection d'ici la fin du mois de fĂ©vrier". Selon lui, la vaccination au moyen de ce produit "devrait commencer dĂšs ce samedi". Ces doses seront d'abord destinĂ©es Ă "l'ensemble des professionnels de santĂ©, puis les personnes de 50 Ă 65 ans ayant des comorbiditĂ©s, enfin l'ensemble des personnes de 50 Ă 65 ans".Â
Un appel ferme au télétravail massif
Le Premier ministre a Ă©galement mis l'accent sur le tĂ©lĂ©travail, en semonçant les entreprises qui y ont peu recours. "TĂ©lĂ©travailler partout oĂč c'est possible devient impĂ©ratif. Or, depuis la fin de l'annĂ©e, le recours au tĂ©lĂ©travail s'est rĂ©duit (...) Il y a encore trop d'entreprises oĂč le tĂ©lĂ©travail serait possible, mais n'existe pas du tout ou Ă des niveaux trĂšs faibles", a-t-il regrettĂ©.Â
Dans la foulĂ©e, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a ainsi appelĂ© les entreprises Ă se "remobiliser" sur le tĂ©lĂ©travail, dont la pratique "s'Ă©rode depuis fin novembre". Elle leur a demandĂ©Â "de rĂ©duire la part des salariĂ©s qui ne tĂ©lĂ©travaillent pas du tout" et de faire en sorte "que les salariĂ©s qui tĂ©lĂ©travaillent aujourd'hui un, deux ou trois jours par semaine fassent au moins un jour de tĂ©lĂ©travail en plus".Â
"Prudence" avant les vacances scolaires
 A la veille du dĂ©but des vacances de fĂ©vrier, le Premier ministre a aussi invitĂ© Ă "la plus grande prudence" afin d'Ă©viter les contagions. "Il faut, a-t-il rĂ©affirmĂ©, vous faire tester et vous isoler au moindre doute, appliquer les gestes barriĂšres, respecter les rĂšgles communes." "Nous avons choisi de ne pas limiter les dĂ©placements entre rĂ©gions", mais "nous devons Ă©viter tout relĂąchement" des gestes barriĂšres, "comme vous l'avez fait Ă l'occasion des fĂȘtes de fin d'annĂ©e", a demandĂ© le Premier ministre.
Malgré ces congés, pas question d'aller prendre l'air au-delà de la métropole. Jean Castex a ainsi annoncé que "les déplacements en direction ou provenance des territoires d'outre-mer sont concernés par l'interdiction de tout déplacement sauf motif impérieux". Une décision prise pour "protéger" ces territoires "d'un risque de contamination en provenance de la métropole ou de l'étranger".
Des tests salivaires bientÎt réalisés dans les écoles
Au retour des vacances scolaires, les tests salivaires de dĂ©tection du Covid-19 seront rĂ©alisĂ©s dans les Ă©coles et les universitĂ©s, a annoncĂ©, lors de cette mĂȘme confĂ©rence de presse, Olivier VĂ©ran. Il ne s'agira toutefois pas de tests rapides, dont les rĂ©sultats tombent en moins d'une heure, mais bien de tests PCR qui devront toujours ĂȘtre analysĂ©s en laboratoire.Â
"Seule la technique de prélÚvement change dans ce cas-là ", a précisé le ministre de la Santé. Il a souligné que le test est moins désagréable à réaliser, donc plus facile à accepter pour les enfants : on évite "l'écouvillon dans le nez", cette sorte de coton-tige enfoncé dans la narine. A la place, il suffit de cracher de la salive.
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