: Vidéo Covid-19 : un vaccin peut aider à contrôler l'épidémie "du moment que son efficacité est de plus de 50%", estime l'épidémiologiste Dominique Costagliola
La directrice de recherche à l'Inserm estime qu'il faudra s'appuyer sur les médecins traitants pour aider à mener à bien une campagne vaccinale efficace.
Le vaccin "est un outil de prévention absolument extraordinaire", a expliqué sur France Inter Dominique Costagliola, directrice de recherche à l'Inserm. Avec près de la moitié de la population française hostile à l'idée de se faire vacciner contre la Covid-19, la France est le pays d'Europe qui compte le plus d'anti-vaccin, selon une étude de la fondation Jean-Jaurès. Selon elle, il est "vraiment dommage" de se priver du vaccin "pour des risques hypothétiques".
"D'une façon générale, on a un rapport à la prévention qui n'est pas raisonnable, a poursuivi Dominique Costagliola. Tout notre système est basé sur la prise en charge médicale, et pas tellement sur les actions de prévention qui pourraient éviter d'avoir recours au système médical". L'épidémiologiste estime que pour mener à bien la campagne de vaccination, il faudrait s'appuyer sur les médecins traitants car les "gens ont confiance" en eux. "L'information sur les vaccins doit passer par le médecin traitant. C'est vraiment eux qu'il faut convaincre, avec des bonnes données".
Le vaccin développé par le laboratoire britannique AstraZeneca et l'université d'Oxford est efficace à 70% en moyenne, voire à 90% dans certains cas, ce qui le placerait au même niveau que ceux de Pfizer/BioNTech ou Moderna, a-t-on appris dans un communiqué publié par AstraZeneca ce lundi. Dominique Costagliola n'est pas certaine de l'importance de ces variations de pourcentage. "La plupart des agences comme le groupe Vaccins France et l'OMS considèrent qu'un vaccin pourrait être contributifs pour contrôler en partie l'épidémie à partir du moment où son efficacité est de plus de 50%. Les protocoles ont été faits en ce sens".
À la question de savoir si les mutations du Covid-19 pouvaient diminuer l'efficacité du vaccin, l'épidémiologiste est restée prudente. "Il faut savoir que les coronavirus, à la différence d'autres virus, mutent beaucoup moins que la grippe, par exemple", a-t-elle développé. "Les laboratoires qui ont développé des vaccins regardent dans quelle mesure cela pourrait impacter le type d'anticorps que leurs vaccins produisent, et à ma connaissance, on n'a pas vu que ça impactait l'efficacité des vaccins qui avaient été préparés."
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