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Vidéo Covid-19 : c'est "la conviction" et "pas la matraque" qui permettra de "faire progresser le vaccin" en Guadeloupe, estime le centriste Jean-Christophe Lagarde

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Jean-Christophe Lagarde voit dans cette contestation une traduction du manque de confiance des Guadeloupéens envers l'État français.

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI et député de la 5ᵉ circonscription de Seine-Saint-Denis, a affirmé dimanche 21 novembre sur franceinfo que pour "faire progresser le vaccin" contre le Covid-19 en Guadeloupe, c'est "la conviction" et "pas la matraque qui va le permettre" alors que le territoire des DOM-TOM fait face à des violences, des pillages et des blocages sur fond de contestation contre le pass sanitaire et de l'obligation vaccinale.

"On a besoin de faire progresser le vaccin. C'est la conviction, ce n'est pas la matraque qui va le permettre. C'est la vaccination qui doit progresser parce que si elle ne progresse pas, les morts qu'ils pleuraient il y a quelques mois vont continuer à se multiplier", a-t-il déclaré.

Le gouvernement a envoyé des renforts sur l'île pour faire face aux violences. Une cinquantaine de membres du GIGN et du Raid en complément des 200 policiers et gendarmes déjà sur place.

Une "disqualification de l'État"

Jean-Christophe Lagarde voit dans cette contestation une traduction du manque de confiance des Guadeloupéens envers l'État français depuis le scandale sanitaire de la chlordécone, pesticide ultra-toxique utilisé dans les bananeraies pendant plus de 20 ans dès le début des années 1970. "Il y a une disqualification de l'État sur le plan sanitaire qui vient de l'affaire du chlordécone" qui "a empoisonné des ouvriers agricoles", explique-t-il. Selon lui, les Guadeloupéens disent : "On n'a plus confiance en vous. Vous nous avez empoisonnés. Vous n'avez pas voulu le reconnaître. Vous n'indemnisez toujours pas."

Le centriste a expliqué que derrière ces tensions se cache "une crise sociale beaucoup plus grave" avec "des tensions" et "des relations syndicales qui sont toujours assez brutales" en Guadeloupe et en Martinique.

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