"On n'est pas dans un 100 mètres", a réagi Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Bichat à Paris et membre du conseil scientifique, mercredi 7 décembre sur franceinfo, après que le Royaume-Uni a autorisé l'utilisation dès la semaine prochaine du vaccin mis au point par Pfizer et BioNTech contre le Covid-19. "Ce n'est pas parce qu'ils vont commencer la semaine prochaine qu'ils vont mieux faire que les autres, je pense qu'il faut prendre le temps de regarder l'ensemble des données", a jugé Yazdan Yazdanpanah, avant de préciser : "Je ne dis pas que les Britanniques ont fait ça dans la précipitation, parce que je ne le sais pas."Les Français qui hésitent doivent savoir que pour une personne à risque, le bénéfice d'un vaccin est plus important que le risque potentiel.Yazdan Yazdanpanahà franceinfoSelon l'infectiologue, en France, "il y a plein de gens qui travaillent jour et nuit actuellement" pour "préparer" la vaccination. Une première campagne sera conduite probablement fin décembre ou début janvier auprès des publics "les plus sensibles", a annoncé mardi Emmanuel Macron. "C'est normal d'abord d'aller s'intéresser à ceux qui font les formes les plus graves", a estimé Yazdan Yazdanpanah.Comme le chef de l'Etat, le médecin n'est pas favorable à une vaccination obligatoire, qui pourrait provoquer "des effets inverses" : "L'obligation peut être à l'origine d'une résistance à la vaccination (…) La pédagogie, c'est ça qui est important, il faut expliquer aux gens", a-t-il souligné.