Vaccination contre le Covid-19 : la Haute Autorité de santé favorable à une nouvelle dose de rappel pour les plus de 65 ans à risques
Le gouvernement a déjà autorisé l'administration aux plus de 80 ans et aux résidents des Ehpad de cette nouvelle injection, la quatrième pour la plupart des patients. Les recommandations de la HAS se distinguent en partie de sa position.
Devrez-vous recevoir une nouvelle injection contre le Covid-19 ? La Haute Autorité de santé (HAS) se prononce en faveur de l'accès à un "second rappel" vaccinal pour les personnes de plus de 65 ans à risque de forme sévère de la maladie, dans un avis publié vendredi 18 mars. L'instance estime que cette nouvelle dose (la quatrième dans la plupart des cas de figure) doit être "réservée" à cette catégorie et proposée seulement aux personnes "qui le souhaitent".
Elle conseille de respecter un intervalle d'au moins six mois avec la précédente dose de rappel, "pour ne pas diminuer l'adhésion de la population à la vaccination par des rappels trop fréquents".
Une campagne déjà en partie lancée
Ce deuxième rappel est déjà ouvert depuis samedi aux plus de 80 ans et aux résidents des Ehpad, qu'ils présentent ou non des facteurs de risque particuliers. Il ne sera pas nécessaire pour conserver le pass sanitaire. Les patients doivent avoir reçu leur précédente injection il y a plus de trois mois, un délai moins important que celui recommandé par la HAS. Celle-ci avait été saisie par le ministre de la Santé, Olivier Véran. Elle dit "[prendre] acte de l'annonce gouvernementale".
La HAS insiste enfin sur le fait qu'il n'est pas "pertinent" d'ouvrir la quatrième dose à toute la population, par manque de données sur son efficacité et sa nécessité et par souci des "enjeux d’acceptabilité". Son homologue européenne, l'Agence européenne des médicaments (EMA), a pris une position semblable jeudi.
L'autorité française a par ailleurs communiqué d'autres recommandations. Elle juge désormais possible de vacciner les enfants qui ont été atteints d'un syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS). Par ailleurs, elle souhaite élargir l'usage d'un traitement préventif, l'Evusheld d'AstraZeneca, à l'ensemble des patients immunodéprimés chez qui la vaccination fonctionne mal, y compris les adolescents de plus de 12 ans.
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