Vaccination contre le Covid-19 : il y a un "défaut de communication" auprès des plus de 50 ans, selon le syndicat des médecins réanimateurs
"Certaines personnes ne sont pas forcément anti-vaccin, mais elles ont simplement des doutes", témoigne Djillali Annane, président du syndicat des médecins réanimateurs.
"Cibler les plus de 50 ans" non vaccinés et "très à risque de faire une forme sévère avec le variant Delta" dans les campagnes de vaccination "sera crucial pour déterminer réellement l’impact de la quatrième vague" du Covid-19 à la rentrée, a estimé samedi 14 août sur franceinfo Djillali Annane, chef du service de réanimation à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).
Pour le président du syndicat des médecins réanimateurs, qui croit "beaucoup à une campagne ciblée par l'Assurance maladie et les médecins traitants", il y a "surtout eu un défaut de communication, de compréhension de ce qu'était réellement la vaccination" auprès des personnes âgées de plus de 50 ans et qui ne sont pas vaccinées. "Certaines ne sont pas forcément anti-vaccin, mais elles ont simplement des doutes. Quels vaccins ? Comment se faire vacciner, et où ? On voit bien que cette tranche de la population, aujourd'hui, a échappé aux campagnes de communication", affirme Djillali Annane.
"Beaucoup de choses fausses circulent sur les réseaux sociaux ou sur internet. Donc chez certaines personnes, ça a effectivement conduit à une incertitude."
Djillali Annaneà franceinfo
Djillali Annane confirme également le rebond du nombre d’hospitalisations pour des formes graves du Covid-19 : "Début juillet, on était à peine à 10% de formes graves dans le service. Aujourd'hui, on atteint 60% de formes graves, et on n'est pas encore au plateau. Je ne pense pas qu'on ait un plateau avant plusieurs semaines", conclut-il.
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