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Vaccin contre le Covid-19 : "Nous savons qu'il y a de petits effets secondaires qui ne durent pas et qui n'ont pas de caractère de gravité" explique la Haute autorité de Santé

Alors que la campagne de vaccination contre le Covid-19 débute ce dimanche en France, la présidente du collège de la Haute autorité de Santé indique que "toutes les précautions ont été prises".

Article rédigé par franceinfo
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La campagne de vaccination contre le Covid-19 démarre dimanche 27 décembre en France, à Sevran et à Dijon. (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)

Les premières vaccinations contre le Covid-19 débutent dimanche 27 décembre en Seine-Saint-Denis à Sevran dans l'unité de soins de longue durée de l'hôpital René-Muret (AP-HP) et au centre gériatrique de Champmaillot, qui dépend du CHU de Dijon. "Nous savons qu'il y a de petits effets secondaires qui ne durent pas et qui n'ont pas de caractère de gravité", a expliqué sur franceinfo Professeur Dominique Le Guludec, présidente du collège de la Haute autorité de Santé (HAS).

franceinfo : Qu'en est-il du niveau de tolérance de ce vaccin ?

Dominique Le Guludec : Dans les essais cliniques de nombreux patients ont été inclus et certains pays ont déjà démarré la campagne donc on sait déjà à quoi s'attendre à court terme. Nous avons un suivi de deux mois dans les essais. Nous savons qu'il y a de petits effets secondaires, soit au point d'injection, soit un petit syndrome grippal, un peu de fièvre, des douleurs articulaires qui ne durent pas et qui n'ont pas de caractère de gravité.

Un Français sur deux se dit opposé à cette vaccination. Qu'en pensez-vous ?

Je crois que les Français n'ont pas à avoir peur. Toutes les précautions ont été prises pour ce vaccin, nous avons revu les dossiers. Les essais ont été faits de façon extrêmement rigoureuse et je pense qu'il n'y a pas lieu d'avoir d'inquiétude particulière pour ce vaccin plus qu'un autre. Il y a une réticence en France à tous les vaccins. Quand on voit le prix que paie la population à cause de cette maladie, je crois que bien vite les personnes comprendront leur intérêt.

Cette réticence est-elle due à la rapidité de développement du vaccin ?

Peut-être, mais il faut savoir que la science s'est mobilisée d'une façon incroyable et c'est ce qui explique cette rapidité. Ces ARN messager étaient connus, ils sont déjà utilisés dans certaines maladies, sans effets secondaires particuliers. C'est en tant que vaccin qu'ils n'avaient pas été utilisés. Nous n'attendons pas d'effets secondaires sur cette plateforme vaccinale plus que d'une autre.

La Haute autorité de Santé a préconisé un calendrier. Est-il possible de l'accélérer ?

Aujourd'hui nous ne savons pas si le vaccin protège contre la transmission. C'est-à-dire qu'on peut être porteur sans symptôme. Ce que l'on sait, c'est qu'il évite de faire des formes symptomatiques et des formes sévères. C'est le bénéficie individuel du patient qui a primé et donc ce sont les plus vulnérables, les plus exposés. Ceci pourrait être modifié de façon drastique si on a des vaccins qui arrivaient à démontrer qu'il protège contre la transmission. Là, le personnel soignant viendrait en premier lieu sur ce vaccin. Notre travail est de vérifier que cette priorisation se fait bien et de l'adapter aux caractéristiques des vaccins qui vont arriver.

Seul le vaccin de Pfizer et BioNTech est autorisé pour le moment. Quand vont arriver les autres ?

Nous attendons l'avis de l'autorité européenne du médicament pour le deuxième vaccin, le Moderna, dans la première quinzaine de janvier. Nous donnerons notre avis dans la foulée. Il devrait être assez proche du premier vaccin mais avec des conditions de conservation peut-être plus simples. Nous sommes tenus de vérifier, par rapport aux données que va nous fournir le laboratoire, si la priorisation indiquée est toujours valable, si les effets secondaires ne sont pas plus importants.

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