"Si j'étais vaccinée, je me sentirais plus sereine pour aller à l'école" : les enseignants sont impatients de recevoir leur injection contre le Covid-19
Le ministre de l'Éducation nationale a promis que les soignants seraient vaccinés "d'ici mars au plus tard", mais aucune date n'est finalement annoncée et les professeurs s'impatientent.
La vaccination contre le Covid-19 est désormais élargie aux personnes de plus de 50 ans qui présentent des comorbidités. Mais dans les écoles, les enseignants s'impatientent. Ils espéraient recevoir leur injection rapidement, comme l'avait promis le ministre de l'Éducation qui annonçait, le 4 janvier dernier, qu'il souhaitait que les enseignants soient vaccinés "d'ici le mois de mars, au plus tard".
Mais finalement, deux mois plus tard, aucune date n'est annoncée alors que les volontaires sont nombreux dans le corps enseignant, notamment dans les écoles maternelles.
"Je suis face à 28 élèves non masqués, donc je trouverais normal d'être vaccinée. On est particulièrement exposé, parce qu'on n'a aucune distanciation avec les enfants."
Stéphanie, professeure des écoles à Niceà franceinfo
"Si j'étais vaccinée, poursuit l'enseignante, je me sentirais plus sereine pour aller à l'école et plus sereine pour aller voir mes parents. Pour l'instant, je m'interdis d'aller les voir." Vacciner les enseignants permettrait également de protéger les enfants. "Si on veut que les écoles restent ouvertes, il faut que les enseignants soient là, qu'ils ne soient pas malades, donc il faut qu'ils soient protégés, estime Cécile, professeure des écoles à Poitiers. J'ai discuté de la vaccination avec mon médecin et il trouvait aberrant de voir que les enseignants n'étaient pas vaccinés prioritairement, bien sûr après les soignants."
Aujourd'hui, seules les soignants, les pompiers et les personnes âgées de plus de 50 ans avec des vulnérabilités, ont accès au vaccin en France.
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