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"Les prochaines semaines vont être les pires de cette pandémie" : des médecins britanniques demandent un renforcement des mesures contre le Covid-19

Le cap des 80 000 morts du Covid-19 vient d’être franchi et la pandémie semble hors de contrôle au Royaume-Uni. 

Article rédigé par Richard Place
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Sept sites de vaccination de masse contre le coronavirus ouvre ce lundi 11 janvier dans toute l'Angleterre. Ici, Margaret Austin, 87 ans, se fait vacciner à Stevenage. (JOE GIDDENS / AFP)

La campagne de vaccination prend une nouvelle ampleur lundi 11 janvier au Royaume-Uni avec l’installation de sept grands centres dans tout le pays. Les patients seront accueillis notamment dans des stades de football et de courses de chevaux, comme à Bristol, Londres, Newcastle et Manchester. Objectif : 15 millions de personnes doivent avoir reçu une dose d’ici un mois. On en compte aujourd’hui près de deux millions.

Mais les scientifiques pressent le pouvoir de prendre des restrictions encore plus drastiques car le confinement dans sa version actuelle ne semble pas suffisant. Les responsables médicaux le martèlent au gouvernement : les masques ne sont pas obligatoires à l’extérieur, les crèches restent ouvertes, les distances de sécurité sont insuffisamment respectées dans les supermarchés. Il faut plus de contrôles et, si nécessaire, plus de sanctions.

30 000 malades du Covid-19 hospitalisés

Le médecin-chef de la lutte contre l'épidémie en Angleterre apparaît dans un clip depuis hier où il rappelle les règles de base. Le professeur Chris Whitty fait aussi le tour des médias aujourd’hui pour alerter sur la situation des hôpitaux : "Les prochaines semaines vont être les pires de cette pandémie pour nos services de santé. Ce que nous devons faire avant les effets du vaccin, ce qui va prendre plusieurs semaines, c’est redoubler d’efforts. C’est le problème de tout le monde."

"Le moindre contact qui n’est pas nécessaire avec quelqu’un est le maillon d’une chaîne de transmission qui mène à une personne vulnérable."

Pr Chris Whitty

En avril dernier, lors du pic de la première vague, 18 000 patients touchés par le Covid-19 étaient hospitalisés. À ce jour, ils sont plus de 30 000. Les soignants savent mieux s’y prendre, ils disposent de plus de matériel adapté mais la vague est trop haute et grossit chaque jour. En un mois, la variante britannique du virus a rendu la situation incontrôlable.

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