Cet article date de plus de trois ans.

Examen de cas de caillots avec Janssen : tous les vaccins contre le Covid-19  "font l'objet d'une surveillance extrêmement rapprochée", assure un médecin

L'Agence européenne du médicament étudie des cas de thromboses concernant ce vaccin avant de lancer son utilisation. Pour Jérôme Marty, médecin généraliste, il s'agit d'une procédure classique de pharmacovigilance.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le vaccin Johnson & Johnson doit être livré en Europe à partir du 19 avril 2021. (MICHAEL M. SANTIAGO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

"Quand on cherche on trouve", a lancé  vendredi 9 avril sur franceinfo Jérôme Marty, médecin généraliste et président du Syndicat de l'Union française pour une médecine libre, alors que l'Agence européenne du médicament examine des cas de caillots sanguins avec le vaccin contre le Covid-19 Janssen.

Des alertes rares

Selon Jérôme Marty, tous les vaccins font l'objet d'une surveillance "extrêmement rapprochée, extrêmement précise, la pharmacovigilance et très, très importante, donc, il est probable que l'on va trouver des effets secondaires, d'autres effets secondaires ou les mêmes, et qu'il y aura des alertes en permanence auxquelles il faudra faire face". 

"Il faut bien voir qu'on a d'immenses cohortes de patients, on parle au niveau mondial, donc on aura des alertes."

Jérôme Marty

à franceinfo

Pour autant, ces alertes ne doivent pas nous empêcher d'utiliser les vaccins, estime le médecin : "Ce qu'il faut regarder, c'est à la fois le bénéfice/risque, c'est la fréquence de ces alertes, c'est leur rareté et c'est l'avantage d'un vaccin par rapport à une maladie qui, malheureusement, tue tous les jours."

Plus il y a de vaccins, mieux c'est

En ce qui concerne le vaccin AstraZeneca, Jérôme Marty a remarqué "une défiance très importante de la part des patients. À titre d'exemple, moi j'ai vacciné hier et j'ai eu plus de la moitié des patients qui se sont décommandés". Il tient à rassurer les patients qui ont reçu une première dose d'AstraZeneca avant l'interdiction aux moins de 55 ans. Les vaccins "peuvent être compatibles entre eux, même s'ils n'ont pas le même fonctionnement, entre des vaccins qui sont à ARN messagers et des vaccins qui utilisent d'autres techniques avec de l'ADN modifié."

D'après Jérôme Marty, la multiplicité des vaccins est une arme face aux variants  : "Cette pathologie va nous accompagner pendant des mois et probablement des années. Elle est installée maintenant, on voit qu'il y a une pression des variants avec un virus qui mute. Si ce virus n'a pas un potentiel de mutation stoppé dans le temps, s'il mute tout le temps, nous aurons à faire face à des corrections vaccinales en permanence."

" Le fait d'avoir un autre vaccin qui arrive d'ici quelques mois permettra de pouvoir continuer à vacciner la population d'année en année."

Jérôme Marty

à franceinfo

Le médecin estime effectivement "tout à fait probable que nous ayons à faire des rappels chaque année, que nous ayons à reprogrammer les vaccins en fonction des variants, que nous ayons à utiliser d'autres techniques vaccinales. On n'en a malheureusement pas fini."

En plus des vaccins, Jérôme Marty recommande de tester les eaux usées, d'utiliser les auto-tests ainsi que de "faire du test salivaire une entreprise répétitive et faire du rétrotracing". "Cela permet d'aller chercher le virus dès qu'il pointe sa tête, d'aller écraser le virus et d'éviter qu'il y ait contamination de dizaines, voire des centaines de personnes."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.