Début de la vaccination des plus de 70 ans : "C'est une excellente nouvelle", se félicite la présidente du comité vaccin Covid-19
La vaccinologue Marie-Paule Kieny explique que le nombre d'hospitalisations pour les plus de 80 ans "est en train de baisser" alors que delui des plus de 65 ans "est en train d'augmenter".
Le début de la vaccination des plus de 70 ans sans comorbidités samedi 27 mars "est une excellente nouvelle", pour la présidente du comité vaccin Covid-19. Invitée de franceinfo, Marie-Paule Kieny explique que "ça veut dire que la plupart des personnes à risque sont désormais suffisamment couvertes". Selon elle, cela montre que la vaccination "fonctionne". La vaccinologue espère désormais passer "le plus vite possible aux plus de 65 ans".
franceinfo : Est ce que c'est le signe que les choses avancent tout de même ?
Marie-Paule Kieny : Absolument, c'est une excellente nouvelle. Ça veut dire que la plupart des personnes à risque, donc de plus de 75 ans ou ayant des comorbidités, sont désormais suffisamment couvertes pour qu'on envisage de passer à une tranche d'âge inférieure.
La courbe des hospitalisations pour les plus de 80 ans est en train de baisser, alors que celle pour les plus de 65 ans est en train d'augmenter.
Marie-Paule Kienyà franceinfo
Donc, on voit bien que la vaccination fonctionne et qu'on protège de plus en plus de personnes. Maintenant, c'est urgent de passer aux plus de 70 ans puis, le plus vite possible, aux plus de 65 ans puisqu'on va avoir plus de doses et plus de vaccinateurs.
Il y a ce débat sur la vaccination des enseignants... Faut-il vacciner les plus exposés au virus ?
Le problème, c'est que quand on commence à faire des différenciations par métier et par exposition, il y a toujours des débats. L'âge a au moins l'avantage d'être un critère indiscutable. Mais c'est sûr qu'il faut maintenant regarder les expositions. Ça a déjà été fait puisque les soignants de tous âges ont été vaccinés. Le président a annoncé que ce sera possible à partir de mi-avril pour les enseignants, ce qui est très bien pour pour permettre la continuité de l'école. Pour le moment, ce n'est pas d'actualité parce que la stratégie est d'abord de réduire la mortalité et la maladie sévère. Mais très vite, on va vouloir limiter la circulation du virus de façon à pouvoir limiter l'arrivée des variants qui peuvent effectivement tout remettre en cause. Et pour cela, il faut réduire la transmission. Et donc, tout naturellement, viendra la possibilité de vacciner les enfants. Pour cela, il faut d'abord avoir bien avancé dans la vaccination actuelle et avoir également démontré que les vaccins sont sûrs pour les enfants. Ce que pas mal de producteurs sont maintenant en train de faire.
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