Covid-19 : vacciné alors qu'il n'y avait pas droit, le maire de Corleone, en Sicile, démissionne
L'édile sicilien a fait valoir qu'il était un travailleur en première ligne au service de ses concitoyens.
Il plaide coupable. A Corleone, petite ville sicilienne près de Palerme et fief historique de la mafia, dont le nom renvoie à la mythique saga du Parrain, le maire a annoncé dimanche 7 mars qu'il démissionnait de ses fonctions après s'être fait vacciner contre le Covid-19 sans être prioritaire.
"J'ai passé une nuit blanche à réfléchir à cette décision et j'ai conclu qu'il était juste que je démissionne", a déclaré Nicolo Nicolosi à l'agence de presse italienne Ansa. "Même si j'insiste sur le fait que j'ai fait le bon choix en me faisant vacciner ainsi que les conseillers municipaux", a ajouté l'édile septuagénaire.
Deux ans trop jeune pour être vacciné
L'Italie a commencé sa campagne de vaccination fin décembre, réservant les premières doses au personnel de santé et aux personnes de plus de 80 ans. Mais le maire de Corleone, âgé de 78 ans, a fait valoir que les hommes politiques locaux comme lui avaient aussi besoin d'une protection immédiate contre le virus, en tant que travailleurs de première ligne au service de leurs concitoyens.
La ville a confirmé sur son compte Facebook que son maire avait bien reçu deux doses de vaccin en janvier. Sa vaccination était "un choix conscient fait pour éviter que tout contact avec le virus ne l'oblige à abandonner son poste en pleine bataille", a argumenté la municipalité. Les médias italiens rapportaient samedi que la police enquêtait sur l'édile et d'autres membres de son conseil, et avait signalé l'affaire au parquet local.
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