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Covid-19 : polémique autour d'un colloque réunissant des personnalités antivax à l'IHU de Marseille, dirigé par Didier Raoult

Les membres fondateurs de l'IHU sont vent debout. Ils estiment que "la nature des participants et des associations partenaires de laissent aucun doute sur les objectifs" du colloque.

Article rédigé par Olivier Martocq
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le professeur Didier Raoult, le 26 février 2020. (GERARD JULIEN / AFP)

L’institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, dirigé par le professeur Didier Raoult, accueille les 30 et 31 mars un colloque réunissant de nombreuses figures du mouvement antivax.  Parmi eux, le docteur Laurent Toubiana, participant du documentaire complotiste Hold-up, le médecin américain opposé au vaccin Robert Malone, ou le docteur Pierre Kory, défenseur de l'ivermectine, médicament dont l'efficacité contre le Covid-19 n'a pas été démontrée.

Face à la polémique qui enfle, Didier Raoult explique dans un communiqué accueillir cet événement par souci de liberté d'expression, sans le censurer, sans le cautionner. Il n'indique pas s'il y prendra la parole.

Les organisateurs jouent la transparence

Les débats seront retransmis, les travaux donneront lieu à des synthèses publiques. Claude Escargot, porte-parole des collectifs de médecins traitants, estime que ce colloque inquiète parce qu'il pourrait démontrer que les choix préconisés par le ministère de la Santé n'ont pas été les bons. "Des milliers de médecins dans le monde entier, dès le début des premiers symptômes, ont traité les malades par un antibiotique, contrairement à la doxa qui dit qu'il ne faut pas traiter les infections virales avec les antibiotiques. Il y a eu environ 20 fois moins de décès que lorsqu'on laissait les malades sous Doliprane. S'il s'avère que tous ces médecins de terrain ont vu juste, les gens peuvent se faire du souci."

Les membres fondateurs de l'IHU, à savoir le Service de santé des armées, l'université Aix-Marseille, l'Institut de recherche pour le développement, l'Etablissement français du sang, l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille et l'Inserm, expliquent "qu'ils n'ont pas été concertés et ne sont en rien associés" à cette réunion. Ils demandent sa délocalisation, en vain pour le moment.

Didier Raoult reste à la tête de l'IHU jusqu'en septembre. Il prendra ensuite sa retraite. 

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