Covid-19 : Pfizer prévoit 15 milliards de dollars de revenus pour son vaccin en 2021

Le groupe pharmaceutique américain Pfizer estime que les ventes de son vaccin contre le Covid-19, développé en partenariat avec l'allemand BioNTech, atteindront environ 15 milliards de dollars en 2021. Cette somme colossale pourrait encore augmenter si le laboratoire signe des contrats supplémentaires. Pfizer s'attend par ailleurs à dégager sur ce produit une marge avant impôt de 25% à 30%, détaille un communiqué publié mardi 2 février.

Le groupe a déjà vendu, au quatrième trimestre 2020, pour 154 millions de dollars de doses de son vaccin. Le produit a été autorisé dans plusieurs pays, dont ceux de l'Union européenne, en décembre. Selon les essais cliniques, il est efficace à 95% contre le Covid-19, ce qui signifie qu'il réduit d'autant les chances de contracter la maladie.

Pfizer et BioNTech espèrent fabriquer 2 milliards de doses d'ici fin 2021

Comme d'autres fabricants de vaccins anti-Covid, Pfizer peine toutefois à répondre à la demande. Il avait ainsi annoncé mi-janvier un ralentissement temporaire des livraisons dans l'Union européenne, après des modifications sur la chaîne de production de l'usine belge de Puurs. La nouvelle avait provoqué l'irritation de plusieurs gouvernements européens. Le groupe, qui s'est notamment engagé à livrer 200 millions de doses aux Etats-Unis d'ici fin mai et 300 millions au total à l'Union européenne, a passé des accords avec les laboratoires suisse Novartis et français Sanofi pour qu'ils aident à la fabrication. Pfizer et BioNTech espèrent pouvoir produire au total deux milliards de doses de leur vaccin anti-Covid d'ici la fin de l'année 2021, en comptant six doses par flacon (ils avaient initialement prévu de n'en inclure que cinq doses).

Pour Pfizer, 2020 a représenté "le point culminant de son évolution" vers une entreprise plus tournée vers son cœur de métier et l'innovation, a commenté le PDG du groupe dans le communiqué. "Notre capacité à agir rapidement et à utiliser les sciences les plus avancées pour aider à faire face aux défis médicaux les plus importants a été mise à l'épreuve par la pandémie de Covid-19", a ajouté Albert Bourla, qui envisage l'avenir avec une "confiance renouvelée".