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Covid-19 : "On veut que ça avance et retrouver une vie", encore non prioritaires, des jeunes s'impatientent de pouvoir être vaccinés

À l'heure où l'on parle d'élargir la vaccination aux plus de 50 ans, des trentenaires tentent eux aussi d'obtenir une dose. Reportage devant un centre de vaccination parisien.

Article rédigé par franceinfo - Cyrille Ardaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Illustration vaccinodrome. (QUENTIN TOP / MAXPPP)

Ils devraient en théorie attendre au moins le début de l'été pour recevoir leur première injection mais certains tentent tout de même de se faire vacciner contre le Covid-19 en cette fin de mois d’avril. Toute la journée, des jeunes viennent tenter leur chance pour recevoir une dose de vaccin. "On m’a dit que c’était impossible ici, que c’était sur liste d’attente", explique Sofiane, 32 ans, devant un centre de vaccination de la capitale. Le trentenaire fait la tournée des centres de vaccination parisiens : "C’est le troisième centre que je fais en me disant : est-ce qu’il y a une possibilité d’avoir une dose en fin de journée ? Je ne veux pas prendre la place de quelqu’un qui en a besoin mais je préfère l’utiliser au lieu que ça aille à la poubelle", confie le jeune homme.

Pas de rendez-vous, pas de vaccin contre le Covid-19 dans ce centre (illustration). (CYRILLE ARDAUD / RADIOFRANCE)

À chaque fois, la réponse est négative explique Sofiane mais un des centres lui a conseillé "de passer la semaine prochaine". Petite lueur d'espoir, donc, même si sans comorbidité et n'exerçant pas une profession à risque, les chances d'obtenir une dose sont assez minces. Une situation qui le dépasse un peu. "Je ne suis pas une personne à risque mais on est comme tout le monde, on veut que ça avance et qu’on puisse retrouver une vie d’avant", développe Sofiane. Pour lui, "ça ne va peut être pas assez vite pour nous surtout quand on entend ce qui se passe à propos des doses qui sont perdues." 

Des doses à la poubelle ?

Beaucoup de ces jeunes qui tentent leur chance ont vu des vidéos sur les réseaux sociaux comme celle de ce médecin alsacien contraint de jeter une dose à la poubelle : "J’ai donc ici dans la main sans doute l’un des outils thérapeutiques les plus efficaces que l’on a contre les virus. Personne n’en veut, je suis obligé de le jeter."

Pour Anne Marie, la trentaine, il faudrait élargir la vaccination tout en restant concentré sur les personnes prioritaires : "À partir du moment où il y a des vaccins en trop, il faut ouvrir pour fluidifier les choses. Après il y a des priorités et c’est normal que ces personnes puissent passer devant. Par contre, s’il y a des doses qui sont mises à la poubelle, il faut peut être revoir les restrictions sur les autres vaccins alors qu’il y a des gens prêts à se faire vacciner." De son côté, elle explique accepter de se faire vacciner avec de l’AstraZeneca malgré la défiance entourant le produit.

Même sentiment pour Alexandre, 28 ans, pour qui vaccination est synonyme de retour à la vie normale. "On veut voyager cet été et je pense que c’est important d’être vacciné pour le faire, explique-t-il. On va tenter de se faire vacciner sur ViteMaDose ou Doctolib." Après avoir été accusés de ne pas faire suffisamment attention et de propager le virus, beaucoup de jeunes affirment que cette vaccination est aussi et surtout un moyen de protéger leur entourage, notamment les plus âgés.

Covid-19 : encore non prioritaires, des jeunes s'impatientent de pouvoir être vaccinés

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