Covid-19 : "on est très satisfait de l’effet obtenu chez les adolescents vaccinés", explique la pédiatre Anne Sylvestre Michot-Cottias
Sur le plateau du 23 heures de Franceinfo lundi 6 décembre, le docteur Anne Sylvestre Michot-Cottias, pédiatre et membre du groupe "Activ" de recherche en épidémiologie, analyse ce que pourrait apporter la vaccination des plus jeunes dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19.
Pédiatre et membre du groupe "Activ" de recherche en épidémiologie, le docteur Anne Sylvestre Michot-Cottias revient sur la possible vaccination contre le Covid-19 des 5-11 ans en France. "C’est un chaînon important de transmission, maintenant, alors qu’avant, on disait ‘non, ils ne participaient pas à la transmission’", déclare-t-elle sur le plateau du 23 heures de Franceinfo lundi 6 décembre. "On a pu observer, par exemple, que les adolescents, ceux qui sont au collège, qui sont maintenant immunisés grâce au vaccin, ne participent plus, ou tout du moins participent beaucoup moins, à la transmissibilité du Covid-19, donc on est très satisfait de l’effet obtenu chez les adolescents vaccinés."
Quid de la santé mentale chez les Français ?
Le journaliste de France Télévisions, Gaël Giordana, met en lumière les résultats de sondages effectués par Santé publique France auprès des Français sur leur état psychique. "Début novembre, 17% des Français présentaient des signes d’un état dépressif, ils étaient seulement 10% avant la pandémie. Ils sont 23% à montrer des signes d’anxiété, ils étaient 14% en 2019. Autres enseignements : deux tiers des Français souffrent de troubles du sommeil, 49% avant l’épidémie. Et les pensées suicidaires : 10%, un chiffre multiplié par deux", décrit-il, rappelant que "les différents confinements correspondent à des pics de dépression en France".
Anne Sylvestre Michot-Cottias estime que pour "tout ce qui concerne les élèves du primaire, ceux-là ont développé des angoisses de mort, en fait. Pas tous, bien entendu, mais régulièrement, on interroge pour savoir leur ressenti quant au Covid-19, qu’est-ce que ça représente pour eux ? Il y a souvent le mot 'mort' qui revient, quand même". Elle explique qu’on "note aussi l’évolution vers des troubles obsessionnels compulsifs avec des rituels de lavage importants et des enfants qui ne peuvent plus sortir".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.