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Covid-19 : le syndicat MG France attend d’Emmanuel Macron qu’il donne "un coup d’accélérateur à la vaccination de rappel"

"Depuis plusieurs semaines, les chiffres des cas de Covid-19 montent", prévient ce dimanche sur franceinfo, Jacques Battistoni, président du syndicat des médecins généralistes. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une patiente reçoit la troisième dose du vaccin Covid-19 de Pfizer-BioNtech à Paris, le 13 septembre 2021. (THOMAS COEX / AFP)

Face à la hausse des cas de Covid-19, le syndicat MG France attend d’Emmanuel Macron qu’il donne "un coup d’accélérateur à la vaccination de rappel". "On est peut-être dans le début d’une nouvelle vague", affirme dimanche 7 novembre sur franceinfo, Jacques Battistoni, président du syndicat des médecins généralistes, alors que le président de la République doit prendre la parole mardi soir, à 20 heures. Le chef de l'État devra trancher sur une troisième dose de vaccin qui pourrait être nécessaire pour conserver son pass sanitaire.

franceinfo : Quelles préconisations attendez-vous de la part du président de la République mardi ?

Jacques Battistoni : J'attends le rappel que l'on est peut-être dans le début d'une nouvelle vague pas très intense, pas très forte, mais on voit quand même que depuis plusieurs semaines, les chiffres montent. On voit que les pays étrangers autour de nous sont aussi atteints. Il faut sans doute donner un petit coup d'accélérateur à la vaccination de rappel, une troisième dose pour certains, ou une deuxième dose quand on a eu le Covid-19 et donc on attend ça du président de la République. Il y a deux cibles principales aujourd'hui, les personnes âgées et les personnes présentant des facteurs de risque de formes graves. Ce sont surtout les personnes âgées qui sont les mieux vaccinées. Aujourd'hui, on arrive à 30% de ces personnes-là qui ont fait leur dose de rappel et c'est plutôt satisfaisant, alors que pour les autres personnes, c'est un peu moins. Peut-être qu'on a un peu pris nos distances vis-à-vis de l'épidémie, on y pense moins. Donc, c'est sans doute pour cela que le message du président de la République peut être utile.

La simple annonce d'une prise de parole du chef de l'État mardi a fait augmenter le nombre de rendez-vous chez les médecins ?

Oui, c'est très étonnant. Il y a un effet psychologique fort. On se rappelle tous de ce qui s'est passé cet été avec les annonces juste avant le 14-Juillet qui ont fait évoluer les choses. Il faut stimuler un peu la motivation des gens.

Est-ce que vous pensez qu'il faut élargir cette campagne dès maintenant à tous les Français ?

Il est très probable qu'on va l'élargir. Il est logique aussi de vacciner d'abord ceux qui sont les plus exposés, mais aussi ceux qui ont fait le vaccin il y a le plus longtemps. Mais la situation est quand même très différente de celle qu'on a connue au printemps et surtout pendant l'hiver, on a aujourd'hui beaucoup plus de doses disponibles. On a même des stocks. Juste, on a un problème parce que le vaccin Moderna a été interrompu dans sa distribution. Aujourd'hui, on n'a pas l'autorisation de faire des rappels avec le vaccin Moderna qui donne un peu plus de réactions. On attend de façon imminente l’avis de la Haute autorité de santé qui doit nous autoriser à vacciner à nouveau avec le vaccin Moderna. Ça devrait nous aider aussi. Malgré une reprise de l'épidémie, on voit bien que ça reprend pas très vite, pas très fort. Et je me dis qu'un des facteurs, c'est très probablement le fait que le pourcentage de la population vaccinée qui est quand même loin d'être négligeable, fait que le virus circule beaucoup moins que si on était il y a un an, par exemple. Il y a un an, on aurait eu sans doute une nouvelle vague beaucoup plus vite.

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