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Covid-19 : la vaccination chez les généralistes "est une étape majeure", se réjouit le président de l'Ordre des médecins

A partir de ce jeudi, les médecins généralistes peuvent vacciner leurs patients à risques qui ont entre 50 et 64 ans. Pour le docteur Patrick Bouet, président du Conseil national de l’Ordre des médecins, "c’est une étape majeure, qui va permettre d’amener d’amener le vaccin en proximité."

Article rédigé par France Info
Radio France
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Un soignant prépare un dose de vaccin d'AstraZeneca à Séville, en Espagne, le 24 février 2021 (CRISTINA QUICLER / AFP)

"C’est une étape majeure, qui va permettre d’amener d’amener le vaccin en proximité, pour que les patients puissent y accéder au plus près de chez eux", a estimé sur franceinfo le docteur Patrick Bouet, président du Conseil national de l’Ordre des médecins, à propos de la vaccination contre le coronavirus chez les généralistes. Dès ce jeudi 25 février, les médecins généralistes peuvent vacciner leurs patients à risques âgés de 50 à 64 ans. 30 000 praticiens ont reçu dix doses du sérum d’AstraZeneca.

franceinfo : Est-ce une étape importante qui est franchie ce jeudi ?

Dr. Patrick Bouet : C’est une étape majeure, puisqu’elle va permettre d’amener le vaccin en proximité, pour que les patients puissent y accéder au plus près de chez eux. 30 000 médecins généralistes se sont portés volontaires pour cette vaccination. C’est beaucoup, vu les conditions dans lesquelles les médecins ont été amenés à s’inscrire pour bénéficier de la capacité à vacciner. Ils n’ont eu que 48 heures pour réaliser cette démarche. Donc avoir plus de 50% d’une spécialité comme la médecine générale qui s’inscrit, c’est un chiffre très important.

Comment va se passer la sélection des patients qui seront vaccinés ?

Cela dépendra de chaque médecin. Il y a des indications, ensuite, chaque praticien est en dialogue permanent avec sa patientèle depuis le début de la crise sanitaire. Les professionnels sont préparés et ils ont préparé leurs patients pour que ceux-ci puissent être vaccinés dès aujourd’hui. On débutera donc avec les patients à risques, ceux qui présentent des problèmes de santé qui font que si le virus les atteignait, les risques de complications et d’hospitalisation seraient majeurs. Ce sont les personnes qui ont du diabète, ou un cancer, des maladies chroniques qui rendent l’organisme fragile, de type cardiologique ou pulmonaire. Chaque médecin dispose actuellement de dix doses. Ils pourront donc fournir une première injection à 300 000 personnes. Plus il y aura de vaccins, plus il y aura de personnes vaccinées. Dix doses, c’est peu, on est toujours en train de gérer une difficulté d’approvisionnement que l’on peut appeler pénurie. Le rythme doit augmenter en avril après une réduction en mars selon AstraZeneca. C’est une vraie exigence de santé publique. C’est à l’État et à l’Europe de faire en sorte que ces vaccins irriguent le territoire.

Les patients seront vaccinés dans les cabinets des généralistes avec le sérum d’AstraZeneca. C’est un vaccin qui n’a pas très bonne presse. Qu’en pensez-vous ?

C’est un vaccin qui sur notre territoire n’a pas présenté plus de problèmes que dans les territoires qui l’ont déjà largement utilisé. Les effets secondaires sont bénins et nous les connaissons. AstraZeneca doit être utilisé car c’est ce vaccin qui permet une vaccination de proximité avec des taux d’efficacité très largement supérieurs aux vaccins contre la grippe saisonnière que l’on utilise chaque année, et qui eux aussi présentent des effets secondaires. AstraZeneca évite les cas graves, il n’y a aucune raison objective à ce que ce vaccin soit considéré comme plus dangereux que les autres. Il faut contrôler l’épidémie et utiliser les vaccins qui nous permettront d’éviter un rebond épidémique dans les prochaines semaines.

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