Covid-19 : la création d'un fichier pour les vaccinés fait débat
Si le vaccin contre le coronavirus n'est pas obligatoire, certains pays, comme Israël, veulent qu'un certificat de vaccination soit exigé pour entrer sur leur territoire. La Grèce milite pour que l'Union européenne adopte ce passeport vaccinal. En France, il fait débat.
Depuis le début du mois de janvier, en France, toute personne qui reçoit une injection contre le Covid-19 est inscrite dans le fichier SI Vaccin Covid (Système d'Information Vaccin Covid) : son nom, son prénom, son âge, ou encore ses antécédents médicaux y sont renseignés. Si l'on refuse de fournir ces informations, on ne peut pas être vacciné. Ainsi, le fichier réveille des inquiétudes. Pourtant, son objectif est d'assurer la bonne tenue de la campagne vaccinale ainsi que le suivi des patients.
Vers un passeport vaccinal ?
Les personnes qui ont accès à SI Vaccin Covid sont les soignants ayant pratiqué le vaccin, les agents de la CNAM (Caisse nationale de l’assurance maladie), ou encore ceux de l'ANSM (l'Agence nationale de sécurité du médicament). Par ailleurs, les informations resteront dans le fichier pendant 30 ans. Un premier pas vers un passeport vaccinal ouvrant certains droits ? En Israël, se faire vacciner donne le droit à un certificat de vaccination.
À terme, dans certains pays, le document devrait permettre de se rendre à des évènements sportifs, au théâtre, dans les hôtels et les restaurants, ou encore de voyager. En France aussi, l'idée fait son chemin. "On peut tout à fait imaginer ça, que d'une certaine manière, le fait d'être soumis à la vaccination ouvre des portes qui jusqu'alors étaient fermées", déclarait François Bayrou le 27 décembre dernier sur LCI. Ces dernières semaines, le ministère de la Santé a été clair : les données du fichier SIVC ne pourront pas servir à la création du passeport vaccinal.
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