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Covid-19 : l'Institut Pasteur arrête son principal projet de vaccin, moins efficace qu'espéré

Les premières administrations chez l’homme ont provoqué des réponses immunitaires "inférieures" à celles des vaccins déjà autorisés par les autorités sanitaires, a annoncé l'institut dans un communiqué, lundi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une personne se fait vacciner contre le Covid-19 dans un centre de vaccination à Fleurance, dans le Gers, le 19 janvier 2021. (SEBASTIEN LAPEYRERE / HANS LUCAS / AFP)

L'Institut Pasteur a annoncé lundi 25 janvier qu'il arrêtait le développement de son principal projet de vaccin contre le Covid-19, car les premiers essais ont montré qu'il était moins efficace qu'espéré. Cette annonce intervient après des résultats intermédiaires d'essais cliniques de phase 1, qui avaient débuté en août dernier. "Les réponses immunitaires induites se sont avérées inférieures à celles observées chez les personnes guéries d'une infection naturelle ainsi qu'à celles observées avec les vaccins autorisés" contre le Covid-19, a expliqué l'Institut dans un communiqué pour justifier sa décision de mettre fin à son projet, mené en collaboration avec le groupe pharmaceutique américain Merck.

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Le vaccin de Pasteur utilisait comme base le vaccin contre la rougeole, adapté pour combattre le Sars-CoV-2. Pour le concevoir et le distribuer, l'institut de recherche français s'était allié au laboratoire pharmaceutique MSD (nom du groupe Merck hors des Etats-Unis et du Canada).

L'institut précise également que "cette décision ne remet pas en cause la poursuite par l'Institut Pasteur des recherches engagées sur deux autres candidats vaccins reposant sur des méthodologies différentes". Il poursuit ses travaux sur d'autres projets de vaccin contre le Covid-19, à un stade toutefois préliminaire.

"Le premier, administrable par voie nasale, est développé avec la société de biotechnologie TheraVectys, issue de l'Institut Pasteur et spécialisée dans la mise au point de vaccins. Le second est un candidat vaccin à ADN", a indiqué Pasteur. Ces deux projets "sont aujourd'hui en phase préclinique", c'est-à-dire qu'aucun essai n'a encore été mené sur des humains.

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