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Covid-19 : dans les Hauts-de-France, des vaccinobus pour atteindre les populations des zones rurales

Grâce aux vaccinobus, la région a quasiment doublé son rythme de vaccination.

Article rédigé par franceinfo - Paola Guzzo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le vaccinobus arrêté dans la commune de Capelle-les-Hesdin (Hauts-de-France) le 17 juillet 2021. (PAOLA GUZZO / RADIO FRANCE)

C'est l'une des solutions pour augmenter la couverture vaccinale : des vaccinobus pour aller vers les populations les plus éloignées des centre-villes. Dans les Hauts-de-France, des équipes de la Croix-Rouge et de l’Agence Régionale de Santé sillonnent le territoire pour proposer la vaccination sans rendez-vous. Et depuis les annonces d’Emmanuel Macron lundi 12 juillet, des Français viennent de toute la région pour profiter de cette opportunité. C'est le cas notamment dans le Nord-Pas-de-Calais.

Devant la mairie de la petite commune de Capelle-lès-Hesdin, ils sont des dizaines à attendre leur dose de vaccin. Pascal et sa famille font partie des derniers arrivés. "On hésitait jusqu’à l’allocution du président, confie-t-il. Finalement on s’est décidés depuis cette allocution. En ligne, on ne trouvait pas de créneau avant le 25 juillet, voire début août ou parfois début septembre pour certaines villes. On ne voulait pas attendre trois semaines pour se faire vacciner." Pascal est notamment venu avec Quentin, son fils de 12 ans. "Comme ça je sais que si j’attrape le Covid, je serai peut-être moins malade que si je suis vacciné", dit-il.

Une opportunité pour certains qui n'avaient pas pu le faire avant 

Certains ont été convaincus par les annonces d’Emmanuel Macron, d’autres n’avaient pas trouvé le temps de le faire avant. C’est le cas de Solenne, qui vient de recevoir sa dose et patiente à l’avant du grand bus aménagé. "J’étais occupée, je passais mon bac et je me suis aussi fait opérer des dents de sagesse donc je ne pouvais pas", explique-t-elle.

Quelques personnes âgées ont profité de ce vaccinobus, mais la population est plutôt jeune ce matin-là dans le village de moins de 500 habitants. C’est en tout cas ce que constate Théodore, l’un des deux médecins dépêchés par l’Agence régionale de Santé : "Ce que je peux remarquer surtout c’est que ce sont des gens sans pathologies, mais sinon les gens n’ont pas l’air réticents." Des réticents non, mais des résignés oui, comme Laurence. "J’attends depuis deux heures", dit-elle.

"J’obéis au président de la République parce que sinon je ne pourrai pas travailler. Pour partir en vacances ou pour travailler maintenant, on est obligés."

Laurence, vaccinée résignée

à franceinfo

"On a doublé la demande"

Terminé le porte-à-porte pour sensibiliser la population à la vaccination, les Français viennent de nouveau et se déplacent même dans les zones les plus isolées. "En comparaison, auparavant on avait une fréquentation qui était raisonnable au niveau des centres, analyse Geoffrey Milleville, coordinateur régional de lutte anti-Covid pour la Croix-Rouge française. Aujourd’hui on passe facilement à 100, 150 vaccinations par jour, là où nous étions à 70, 80 auparavant. On a doublé la demande." Et cela continue. En fin de matinée, près de 120 personnes étaient vaccinées à Capelle-lès-Hesdin. Pour la deuxième dose, les équipes du vaccinobus devraient reprendre le chemin de la commune dans un mois.  

Des bus pour vacciner en zone rurale : reportage dans les Hauts-de-France de Paola Guzzo

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