"80% des soignants vont accepter les vaccinations dans mon établissement", affirme un directeur d'Ehpad à Brest
La campagne de vaccination s'élargit. Les personnes présentant des pathologies à "haut risque" pourront se faire vacciner contre le Covid-19 dès lundi.
Alors que la campagne de vaccination s'ouvre le lundi 18 janvier aux personnes âgées de plus de 75 ans, où en est-on dans les Ehpad ? Selon les fédérations représentatives des établissements, 60 à 80% des résidents sont d'accord pour se faire vacciner. Mais les personnels des Ehpad sont beaucoup plus réticents. "Ils attendent de voir", explique sur franceinfo dimanche 17 janvier Bertrand Coignec, vice-président de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (Fnadepa), directeur d'Ehpad près de Brest. Une donnée qui contraste avec la situation de son établissement breton où selon lui, "80% des soignants sont prêts à se faire vacciner".
"C’est très variable d’une région à l’autre, selon la manière dont les établissements ont vécu la crise", détaille Bertrand Coignec. "On peut espérer que de plus en plus de soignants, de salariés acceptent de se faire vacciner", avance-t-il. "Dans l’établissement que je dirige près de Brest, la majorité des soignants acceptent la vaccination".
Comme beaucoup de Français, ils attendent de voir les éventuels effets secondaires du vaccin.
Bertrand Coignecfranceinfo
En ce qui concerne les seniors, c'est un grand oui pour les vaccins. Les résidents de ces établissements ont envie de laisser derrière eux "tous ces mois de restriction de libertés, de limitation de visites". Selon Bertrand Coignec, la crise est particulièrement sévère pour les résidents qui n’ont pas pu sortir de leur chambre "pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines". Autant d’arguments pour susciter chez les résidents une adhésion très forte à la vaccination. Ceux qui, au contraire, refusent le vaccin, ils jouent la prudence. "Comme beaucoup de Français, ils attendent de voir les éventuels effets secondaires du vaccin", avance le vice-président de la Fédération. "La vaccination est un choix personnel et individuel qu’il faut respecter", assure Bertrand Coignec.
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