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Lutte contre l'épidémie de Covid-19 : à l'aéroport de Marseille, des tests antigéniques pour la première fois en France

Ces tests de dépistage du coronavirus permettent d'avoir un résultat rapide. L'aéroport de Marseille est le premier en France à les proposer aux voyageurs.

Article rédigé par franceinfo - Olivier Martocq
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'aéroport de Marseille-Provence, le 8 août 2020 (photo d'illustration) (TOMASELLI ANTOINE / MAXPPP)

Depuis le lundi 26 octobre à l’aéroport de Marseille, les passagers peuvent se faire dépister avec des tests antigéniques. Un quart d’heure après la prise classique d’un échantillon dans le nez, les passagers peuvent savoir s’ils sont porteurs ou non du Covid-19.

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Pour cette première, il n'y a pas d'annonce dans les haut-parleurs de l'aéroport. Des passagers s'arrêtent devant le comptoir situé dans le hall 1, indiqué par des panneaux de l'Agence régionale de santé (ARS) comme Vivien qui débarque en provenance de Lisbonne : "Je trouve quand même que c'est important par les temps qui courent. Je rentre voir ma famille. J’aimerais bien savoir si je peux leur transmettre le virus et si je dois m'isoler. C'est très pratique parce qu'ils me semblent que les autres tests, il faut deux ou trois jours selon les endroits pour avoir des résultats. C'est quand même beaucoup moins de stress et d’incertitude. Au moins en un quart d'heure, c'est fini."

D'autres, comme Marie, accompagnée de sa petite fille, sont en partance : "Je souhaite faire ce test parce que je vais voir mon père, qui est considéré comme une personne vulnérable. Vu que c'est gratuit, rapide et qu’il n'y a pas beaucoup de monde, j’en profite. C'est vrai que de nous faciliter la vie, que ça aille vite et qu'on ait les résultats rapidement, ça aide beaucoup."

Une arme nouvelle contre le Covid-19

La médecin Véronique Vig explique, succinctement, ce qui se passe dans la petite cabine où les passagers sont dirigés. "C'est un test qui se fait par prélèvement nasopharyngé, indique-t-elle. Ensuite, on détecte, à l'aide d'une petite plaquette et d'un petit liquide, la protéine antigénique du virus."

En trouvant ces personnes positives asymptomatiques et en mettant en place l'isolement ainsi que les gestes barrières, cela nous permet de casser la transmission.

Véronique Vig, médecin

Il s'agit pour l'instant d'inciter les passagers, pas de les contraindre, explique Laurent Peillard, responsable du département pharmacie à l'ARS : "Juridiquement, ça me semble compliqué d'imposer un test à une personne. Cela fait partie du principe de responsabilité. C'est une arme nouvelle et peut-être que dans quelques semaines, on aura des auto-tests que vous pouvez faire chez vous ou des prélèvements salivaires qui vont arriver aussi. On essaie de multiplier les armes pour casser les chaînes de transmission."

Il n'y a pas qu’à l'aéroport que ces tests à résultat rapide sont mis en œuvre. L'ARS, qui a reçu 350 000 doses pour les Bouches-du-Rhône, va les déployer dans les Ehpad et les services prioritaires sous tension.

Tests antigéniques à l'aéroport de Marseille : écoutez le reportage d'Olivier Martocq

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