Transports : les salariés en première ligne
La sortie du confinement en France le 11 mai entraîne de nombreuses questions logistiques, notamment pour les salariés qui n'ont pas d'autre choix que de prendre les transports en commun.
À 6 heures du matin, à Villemomble (Seine-Saint-Denis), Mamadou Diagana commence sa journée de travail. Agent de nettoyage, il vit dans un foyer de travailleurs, à l'étroit dans sa chambre de 9 mètres carrés. Une simple chambre, sans cuisine, qu'il paie 300 euros. Un sacrifice auquel il consent pour sa famille. "Je suis le père de trois enfants, et avec ma femme, cela fait quatre personnes à nourrir", indique t-il.
"Dans les transports, on a peur d'être contaminé"
Chaque jour, il entame un périple d'une heure et demie pour se rendre au travail. Après le bus, il doit prendre le RER. Un risque de plus d'être contaminé. "Dans les transports, on a peur d'être contaminé, on se tient loin des autres", confie Mamadou Diagana. Avant le confinement, il nettoyait les vitres, mais depuis, il est en charge de la désinfection des bureaux et sanitaires, Covid-19 oblige. "Je fais un métier important, on doit considérer cela. S'il n'y a plus ce que l'on fait en ce moment, le risque avec le Covid-19 est fort", assure l'agent de nettoyage qui estime que son salaire de 1 400 euros net n'est pas à la hauteur de ses responsabilités.
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