Traitements contre le Covid-19 par anticorps : "Ils ne sont pas du tout appelés à remplacer les vaccins", estime un immunologue
Des patients immunodéprimés, transplantés, qui "répondent mal à la vaccination" pourront recevoir ce traitement, explique sur franceinfo Hervé Watier, professeur d’immunologie au CHU de Tours.
"Evidemment, ils ne sont pas du tout appelés à remplacer les vaccins", estime Hervé Watier, professeur d’immunologie au CHU de Tours, jeudi 11 novembre sur franceinfo, alors que l'Agence européenne des médicaments autorise la mise sur le marché de deux traitements par anticorps contre le Covid-19. Le traitement du laboratoire pharmaceutique suisse Roche, le Ronapreve, et celui de la société sud-coréenne Celltrion, le regdanvimab (commercialisé sosu le nom de Regkirona), sont destinés aux patients qui n'ont pas besoin d'oxygène supplémentaire et qui présentent des risques de développer des formes graves.
"Malheureusement, il y a des patients qui répondent mal à la vaccination, qui sont immunodéprimés, transplantés, explique-t-il. Donc cela fait partie de l'arsenal qu'on a maintenant, qui est fort utile, et qui vient compléter. On va avancer dans deux voies différentes, qui sont à la fois celle des anticorps, et puis celle des antiviraux de nature chimique. On va avoir une utilisation sans doute des deux."
Des traitements "administrés tôt dans l'infection"
Ces nouveaux traitements sont "administrés par voie injectable". "Ceux qui sont dirigés contre le virus du Covid-19 sont dirigés vers la porte d'entrée du virus. Ils viennent se fixer au virus et l'empêche de rentrer dans des cellules, et donc de contaminer d'autres cellules", assure Hervé Watier.
"Ils sont administrés tôt dans l'infection, cela va empêcher la propagation du virus à d'autres cellules, et cela va limiter les effets pathogènes du virus", conclut-il.
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