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Covid-19 : fatigués par le protocole sanitaire à l'école, des parents rédigent de fausses attestations d'autotests

Depuis quinze jours, les élèves cas contact doivent parfois se faire tester jusqu'à trois fois à la maison avant de pouvoir retourner en classe. Une contrainte que certaines familles ont décidé de contourner.

Article rédigé par France Info - Steven Gouaillier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Illustration d'un enfant réalisant un autotest de dépistage du Covid-19. (JEAN-BAPTISTE QUENTIN / MAXPPP)

Comme beaucoup d'autres enfants dans cette école de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) ces derniers jours, la fille de Mathilde s'est retrouvée cas contact la deuxième semaine de janvier. Elle était donc sensée se soumettre à plusieurs autotests à la maison mais la maman l'avoue : "Je ne l'ai pas fait. C'était en plein week-end, je ne l'ai pas fait."

"Mettre un coton dans le nez de ma fille... Je ne suis ni infirmière ni pharmacienne."

Mathilde, mère d'une élève

à franceinfo

Selon le dernier protocole sanitaire en vigueur depuis le 3 janvier, les écoliers cas contact doivent faire un autotest le jour même où ils ont été en présence d'une personne testée positive, puis un autre le deuxième jour s'ils sont positifs et un troisième quatre jours après si le second test était lui aussi positif. Les parents, eux, doivent fournir une attestation sur l'honneur affirmant que leur enfant est négatif et peut donc retourner en classe.

"On peut avoir des doutes sur certains enfants"

Mathilde assume d'avoir rédigé une fausse attestation pour permettre à son enfant de revenir en classe. Une décision compréhensible pour David, lui aussi parent et tenté de frauder s'il ne trouve pas d'autotests en pharmacie : "Le problème, c'est que c'est minimum 30, 35 minutes d'attente... On n'attend pas forcément. Donc l'attestation sur l'honneur, si on a pas le test, ça va être compliqué."

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Du côté des enseignants, on s'interroge ces derniers jours sur la sincérité de ces fameuses attestations, explique Catherine, maîtresse de CE2 : "On peut avoir des doutes sur certains enfants. Les dates ne sont pas toujours les bonnes et les enfants arrivent et ne sont pas toujours très bien et le lendemain ils ne sont plus là parce qu'ils sont positifs. Quand ils sont malades, là, ils font le test."

L'enseignante dit regretter l'époque où un premier test antigénique en pharmacie était obligatoire, seule preuve valable à ses yeux que les écoliers sont réellement négatifs.

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