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Second tour des municipales, survie de Renault, plan de relance européen... Le "8h30 franceinfo" de Jordan Bardella

L'eurodéputé, vice-président du Rassemblement national, était l'invité du "8h30 politique franceinfo", vendredi 22 mai.

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Jordan Bardella, vice-président du RN, sur franceinfo mercredi 8 janvier. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Jordan Bardella était l'invité de franceinfo, vendredi 22 mai. L'eurodéputé, vice-président du Rassemblement national, est revenu sur l'organisation du second tour des municipales, le projet de fermetures d'usines chez Renault et le plan de relance proposé par Angela Merkel et Emmanuel Macron.

Municipales : le RN exige que "chaque électeur se voit remettre un masque chirurgical"

Le Premier ministre Édouard Philippe doit confirmer vendredi 22 mai si la date du 28 juin est finalement retenue pour le second tour des élections municipales. Invité de franceinfo, le vice-président du Rassemblement national Jordan Bardella juge qu'il est "trop tôt" pour se prononcer.

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ll explique que son parti "a exigé plusieurs choses" si le 28 juin était confirmé : "chaque électeur" devra se voir remettre "un masque chirurgical à l'entrée du bureau de vote avec une pince, comme ça se fait dans d'autres pays pour entrer dans des commerces alimentaires", tous ceux qui vont se dévouer, s'engager pour surveiller les bureaux de vote, que ce soient les présidents de bureaux, les assesseurs, les délégués" devront être équipés "d'un masque FFP2 renouvelable toutes les quatre heures" et "du gel hydroalcoolique [devra être installé] à l'entrée ou à la sortie" des bureaux de vote.

Renault : "Il ne faut pas avoir de tabou à nationaliser"

Le groupe Renault doit détailler fin mai un plan drastique d'économies de deux milliards d'euros. Si des sites étaient fermés ce serait "un nouveau fiasco industriel pour le gouvernement", juge le vice-président du Rassemblement national. Il regrette notamment que le gouvernement ne demande pas d’engagement sur le maintien de l’emploi. À ses yeux, l’engagement de l’État est "quand même relativement léger". Jordan Bardella estime que "si l'entreprise va disparaître et que derrière, on menace un fleuron industriel et l’emploi, il ne faut pas avoir de tabou à nationaliser".

Coronavirus : Emmanuel Macron devra "bien sûr" retourner devant les électeurs

"Évidemment, ce gouvernement devra rendre des comptes" car, dans la pandémie de Covid-19, "il a beaucoup failli", déclare Jordan Bardella. Avant lui, la présidente du RN Marine Le Pen avait appelé le président de la République à retourner devant les électeurs car son parti n’a plus de majorité absolue à l’Assemblée nationale après la constitution d’un neuvième groupe politique dans l’hémicycle.

"Face aux failles de l'État, les mairies ont dû se débrouiller par elles-mêmes. Les départements, les régions, les acteurs de terrain ont dû gérer par eux-mêmes, commander eux-mêmes des masques", dénonceJordan Bardella. "On est face à des gens qui nous ont menti. On pourra toujours excuser et justifier une erreur politique, mais jamais le fait d'avoir menti".

"Est bien naïf celui qui pense que l'Europe accorde dans un élan de générosité un chèque de 500 milliards"

Le vice-président du Rassemblement national et député européen ne croit pas en la "solidarité européenne", notamment car ce plan de relance n’est pas européen à ses yeux puisque "c'est l'initiative de deux chefs d'État" et que plusieurs pays d'Europe de l'Est ont déjà dit non. 

"Est bien naïf celui qui pense que l'Union européenne accorde dans un élan de générosité un chèque de 500 milliards d’euros", raille Jordan Bardella. "Ces 500 milliards d’euros, qui sont adossés au budget de l'Union européenne, ne seront pas des prêts remboursés par les bénéficiaires", explique-t-il. "Ça veut donc dire qu’ils seront à la charge de ceux qui contribuent le plus au budget de l’UE, ça veut donc dire que les Français et les Allemands, pour être très clair, vont devoir payer avec des contreparties qui vont être très lourdes, comme cela a été le cas par le passé".

 

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