Cet article date de plus de quatre ans.

Second tour des municipales, menace de fermetures chez Renault, plan de relance européen... Le "8h30 franceinfo" d'Adrien Quatennens

Le coordinateur du mouvement LFI et député de la première circonscription du Nord était l'invité du "8h30 politique franceinfo", jeudi 21 mai.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord, mercredi 17 juillet 2019. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Adrien Quatennens était l'invité de franceinfo, jeudi 21 mai. Le député LFI du Nord est revenu sur le déconfinement, l'opportunité d'un second tour des municipales en juin, les menaces de fermetures d'usines chez Renault et le plan de relance européen.

Déconfinement : "La date du 11 mai est un choix arbitraire de la part du président de la République"

Le déconfinement a eu lieu depuis 10 jours en France. Jean-Luc Mélenchon pronostiquait un chaos et accusait Emmanuel Macron de jouer à la roulette russe avec les enfants. Pour le moment cela se passe plutôt bien. "Tout le monde souhaite que tout se passe bien", se défend Adrien Quatennens, mais "tout le monde voit bien que la date du 11 mai ne correspond à aucune réalité scientifique, elle est un choix arbitraire de la part du président de la République".

Le premier objectif du gouvernement "c'était de retourner au travail quoi qu'il en coûte. La reprise de l'école avec le retour des petits c'est bien la preuve, parce que les plus grands peuvent se garder, que cela permet aux parents d'aller travailler". Or le virus continue de circuler et "il y a la durée d'incubation".

Pour tirer les premières conclusions des effets du 11 mai il nous faut attendre à minima jusqu'à la semaine prochaine.

Adrien Quatennens, député LFI

à franceinfo

"J'ai observé des scènes qui peuvent nous inquiéter dans les transports en commun, rapporte Adrien Quatennens. Certaines entreprises ne disposent pas de moyens de protection à offrir à leurs salariés. Donc, il y a de quoi être inquiet et redire qu'il faut être vigilant". 

Municipales : "Il n'est pas raisonnable d'imaginer que ce second tour se tienne le 28 juin"

Le second tour des élections municipales, reporté à cause du coronavirus, aura lieu le 28 juin ou en janvier 2021, a affirmé Édouard Philippe lors d'une réunion avec les chefs des partis politiques mercredi. "Il n'est pas raisonnable d'imaginer que ce second tour se tienne le 28 juin", réagit Adrien Quatennens. Le député s'appuie sur le Conseil scientifique qui estime "qu'il n'est pas possible de mener une campagne électorale normale". ll faut se "donner le moyen qu'il y ait peut-être dans quelques mois une campagne digne de ce nom", dit-il.

Fermeture de certains sites de Renault : "Il faut interdire les licenciements"

Durement touché par la crise du coronavirus,  le groupe Renault envisage de fermer certains de ses sites en France. "Il faut interdire les licenciements", réclame Adrien Quatennens. "Si Renault a l'intention de licencier il va falloir qu'il rembourse, par exemple, l'argent du chômage partiel qu'il a touché", estime le député. 

Selon lui, "il faut conditionner la remise de l'argent public. Ca ne peut pas être l'arrosage sans condition", lance Adrien Quatennens. Les entreprises "qui touchent du crédit d'impôt compétitivité emploi, du crédit d'impôt recherche, de l'argent public" ne peuvent pas ensuite "trahir leur patrie". Il faut pouvoir "assurer l'intervention de l'État". Voire "nationaliser".

Plan de relance de l'Europe : "Ces aides sont conditionnées à de futures politiques d'austérité"

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont présenté cette semaine leur stratégie commune pour un plan de relance européen à 500 milliards d’euros. Il compléterait le programme d’urgence de 500 milliards d’euros environ déjà décidé face à la pandémie du coronavirus par les ministres des Finances de la zone euro et constitué de capacités de prêts notamment. "Ces aides sont conditionnées à de futures politiques d'austérité", prédit Adrien Quatennens.

"La solution pour alléger le poids de ces dettes c'est la Banque centrale européenne. Il faut en finir avec la sacro-sainte indépendance de la Banque centrale européenne. Elle devrait racheter directement aux États les titres de dette et les classer dans la dette perpétuelle, c'est-à-dire une dette qui n'exige pas un remboursement immédiat", a expliqué Adrien Quatennens.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.