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Retrait de dix lits à l'hôpital militaire de Mulhouse : "une réarticulation" mais pas "un démontage" indique le porte-parole de l'état-major des armées

Le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l'état-major des armées, évoque le retrait de lits à l'hôpital de campagne de Mulhouse, des lits qui vont être réarticulés, dans des zones de plus forte pression.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'hôpital militaire de campagne de Mulhouse (Haut-Rhin) a été installé fin mars 2020 pour aider les services hospitaliers à traiter les malades graves du Coronavirus (Covid-19). (PATRICK GENTHON / RADIOFRANCE)

L'hôpital de campagne mis en place à Mulhouse pour faire face à la vague de cas de Covid-19 dans l'Est a commencé a être démonté samedi 18 avril. Dix lits vont être retirés sur les 30 qui avaient été installés. Le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l'état-major des armées, fait le point sur cette opération qui se veut "une réarticulation" et non pas "un démontage".

franceinfo : Plusieurs lits ont été enlevés sur les 30 qui étaient installés, pourquoi cette décision ?

Frédéric Barbry : Il ne s'agit pas d'un démontage, mais bien d'une réarticulation. Ce sont dix lits qui vont être reconditionnés. Compte tenu de l'évolution du contexte épidémiologique au niveau local et en parfaite concertation avec les autorités sanitaires et militaires, il a été décidé de réadapter ce concept novateur qui avait été mis en place par le Service de santé des armées pour coller parfaitement à la demande exprimée par l'Autorité régionale sanitaire. C'est la raison pour laquelle, depuis hier, effectivement, un module de dix lits est en phase de reconditionnement. Nous sommes actuellement en phase de bio-décontamination, de désinfection, pour pouvoir réaffecter le dispositif et mettre à la poignée de l'éventail le module de dix lits qui pourra être réaffecté dans des zones où la tension pourrait être plus forte.

Cela signifie que le nombre de lits diminue dans l'hôpital de campagne de Mulhouse ?

Assurément, on passe d'une capacité de 30 lits à une capacité de 20 lits avec des lits à haut standard. Pour autant, il s'agit de bien prendre en compte qu'aujourd'hui, il y a treize lits qui sont occupés, que la tension est moindre dans la région du Grand-Est et que ce module de dix lits, qui va ainsi pouvoir être libéré, pourra être réarticulé, dans des zones de plus forte pression.

On parle de l'outre mer, c'est ça?

Toutes les études sont en cours. Cet EMR s'inscrit parfaitement dans la mission Résilience voulue par le président de la République, le 25 mars dernier. C'est une mission qui consiste à répondre aux plus justes besoins, aux attentes de nos concitoyens. Là, la situation a évolué dans le Grand Est. Il fallait donc pouvoir réadapter le dispositif. Je voudrais juste ajouter également que ce déferrement des modules de dix lits est aussi rendu possible par l'action conjointe qui a été réalisée. Il ne faut pas oublier que les armées ont contribué à transférer plus de 90 patients avec des vols Morphée, des vols NH 90, des vols A400M et de la même façon, ce sont près de 120 patients qui ont pu être hospitalisés à l'hôpital interarmées de Metz.

Avec ces 10 lits qui vont être utilisés ailleurs, ça veut dire aussi que le nombre de militaires en place à Mulhouse va être réduit ?

Évidemment, de façon homothétique, il faut considérer qu'il y a trois personnels soignants par lits et donc à pleine puissance, puisque l'EMR a pu accueillir jusqu'à 43 patients au total en cumulé, on va réduire le nombre de personnels soignants et passer ainsi de 90 personnes du Service santé des armées à un volume réduit d'une vingtaine de personnes.

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