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Réouverture des boîtes de nuit : "Pas question de rentrer avec le pass de la grand-mère", avertit le syndicat national des discothèques

La fête reprend ses droits dans le monde de la nuit mercredi. Les discothèques rouvrent. Toutefois, le secteur demande un maintien des aides d'État "jusqu'au mois d'avril" pour pouvoir retrouver un minimum d'assise.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Après plus de deux mois de fermeture, les discothèques ont de nouveau le droit d'accueillir du public mercredi 16 février.  (ROMAIN AMBRO / RADIO FRANCE)

"Il n'est pas question de rentrer avec le pass vaccinal de la grand-mère", les pièces d'identité seront "vérifiées", a assuré mercredi 16 février sur franceinfo Patrick Malvaës, président du Syndicat national des discothèques et des lieux de loisirs (SNDLL), alors que les discothèques peuvent rouvrir en raison de l'allègement des restrictions sanitaires.

>> Covid-19 et règles sanitaires : ce qui change le 16 février

franceinfo : Êtes-vous content de cette réouverture ?

Patrick Malvaës : Il y a une forme d'excitation au niveau de la clientèle, qui est en très forte attente, et au niveau des exploitants et du personnel. Je pense que plus des deux tiers des établissements vont rouvrir dès ce soir.

Comment allez-vous gérer le port du masque facultatif et le pass vaccinal ?

C'est relativement facile. À l'entrée de l'établissement, les clients devront présenter un pass vaccinal valide et nous vérifierons la pièce d'identité. Il n'est pas question de rentrer avec le pass vaccinal de la grand-mère. Le port du masque est recommandé et nous avons mis une consigne pour que nos exploitants aient des masques à disposition pour les distribuer à la clientèle. Le vestiaire est ouvert et les commandes peuvent être effectuées au bar ou à table, les consommations debout sont admises. Le gel hydroalcoolique sera disponible, nous avons multiplié par trois les quantités disponibles. Le paiement sans contact sera privilégié.

Après deux ans de fermeture, craignez-vous que les clients ne soient pas au rendez-vous ?

On peut le craindre mais je pense que faire la fête chez soi n'a pas le même impact dans la mesure où on a besoin de la foule. C'est un ingrédient indispensable, le mélange avec d'autres, l'accession à d'autres [personnes] que des très proches. Le premier mérite des discothèques c'est le brassage de la clientèle que ce soit au niveau des âges, des statuts sociaux. Ça, on ne peut pas l'avoir à la maison. Aller en discothèque c'est l'assurance de pouvoir élargir l'horizon.

Souhaitez-vous que les aides soient maintenues ?

Après deux ans de fermeture, il est bien évident qu'il y a un malaise et que les entreprises sont exsangues. Donc si on veut éviter que plus de 25% du secteur disparaisse il faut absolument prolonger les aides du mois de février pour les frais fixes. Le personnel ne va pas revenir comme ça d'un coup. Nous avons mis en place des aides avec nos fonds d'assurance formation mais il faut que l'État continue de nous aider au niveau de la prise en charge des cotisations sociales et du chômage partiel jusqu'au mois d'avril.

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