Rentrée universitaire : avec le retour des cours en présentiel, des étudiants "trop émus" redécouvrent les amphis
À Strasbourg, la rentrée universitaire est synonyme de retour dans les amphis pour les quelques 60 000 étudiants de l'université. Certains n'étaient pas revenus sur le campus depuis près d'un an.
Qui dit mois de septembre dit retour dans les universités, les amphis, les bibliothèques, pour les 2,8 millions d'étudiants en France. Une rentrée plus sereine, que les deux dernières, très perturbées par la pandémie de Covid-19. Cette fois-ci la vaccination rend la communauté universitaire assez optimiste puisque 85% des 18-24 ans sont totalement ou partiellement vaccinés. Le pass sanitaire n’est demandé que pour les événements sportifs, festifs, culturels ou les séminaires et colloques. Les cours reprennent d'ailleurs en présentiel, contrairement à l'année passée où la plus grande partie de l’année s’est faite à distance.
À l'université de Strasbourg par exemple, 60 000 étudiants ont commencé à reprendre leurs marques mercredi 8 septembre, aiguillés par Coline, qui organise des visites guidées : "Certains étaient là l'année dernière, mais comme ils n'ont été que deux mois sur le campus, ils n'ont pas eu le temps de l'apprivoiser."
L'an dernier, le reconfinement avait été décrété le 30 octobre, tous les cours s'étaient ensuite déroulés à distance. "En trois ans de LEA, je n'ai même pas fait une année entière", témoigne par exemple Sabah, qui n'était pas revenue sur le campus depuis près d'un an. Comme elle l'explique, cette rentrée l'a "trop émue": "cela me fait trop plaisir de revoir de la vie sur le campus", sourit-elle. Depuis le temps, la jeune femme a même un peu perdu ses repères : "Quand ils parlent de bâtiment 5 ou bâtiment 3, il faut juste que je me rappelle lequel c'est."
À la sortie de l'amphi, Marianne, en troisième année de droit, témoigne du bonheur retrouvé. Et partage ce sentiment avec une pointe d'ironie : "On peut de nouveau utiliser ces magnifiques strapontins, qui nous ont fait super mal au dos mais que l'on est contents de retrouver, finalement. Pas de place, devoir s'assoir par terre... c'est la meilleure chose que j'ai jamais faite !"
Des cours en visio, mais plus à cause du Covid
L’enseignement "en vrai" a effectivement retrouvé de la valeur, aussi du côté des professeurs. "Les étudiants apprécient mieux maintenant les cours en présentiel parce qu'ils ont conscience de ce qu'on peut leur apporter en contact direct. Ça, pour nous, c'est très valorisant", explique Alain Clappier, professeur de statistiques.
Mais pour autant, les cours en visioconférence ne disparaissent pas totalement. Ils pourraient être encore utiles dans les filières où les étudiants sont trop nombreux comme pour "la médecine, qui a l'habitude, ou en droit", explique Michel Deneken, président de l’université. "Peut-être que cette année, il faudra faire du streaming en droit. Non pas à cause du virus, mais parce que la demande est forte." La crise sanitaire a obligé l’université de Strasbourg à investir 500 000 euros de matériel numérique depuis un an et demi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.