Relance économique, salaires des hospitaliers, scissions au sein de LREM... Le "8h30 franceinfo" de Bruno Le Maire
Le ministre de l'Économie et des Finances était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 18 mai.
Bruno Le Maire était l'invité de franceinfo, lundi 18 mai. Il est revenu sur la situation économique de la France à l'heure du déconfinement, la nécessaire revalorisation des salaires des personnels hospitaliers et les scissions au sein du parti d'Emmanuel Macron.
Déconfinement : "L'économie se réveille doucement"
"L'économie se réveille doucement, comme une belle endormie", image Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances. Il souhaite que ce redémarrage de l'économie "s'accélère pour que nous puissions recréer de la richesse, recréer de la prospérité pour les Français et surtout recréer du travail".
Dans le bâtiment, "début mai, 45% des chantiers étaient à l'arrêt, au moment où je vous parle, il n'y a plus que 28% des chantiers qui sont à l'arrêt (...) Donc ça redémarre", se félicite-t-il. Il cite également l'exemple des travaux publics, indiquant que "80% des chantiers étaient à l'arrêt [pendant le confinement], aujourd'hui, il y en a plus que 17%". Bruno Le Maire assure par ailleurs que "le redémarrage se poursuit également dans l'industrie et sur le commerce de détail", sans donner de chiffres.
Le ministre annonce en outre "un plan de soutien au secteur automobile sous 15 jours" et "avant le 1 juillet" pour l'aéronautique. En ce qui concerne l'automobile, le plan devra permettre, selon lui, de "relancer la consommation, soutenir la transformation vers un modèle plus durable, avec le soutien en particulier aux véhicules qui émettent le moins de CO2 aux véhicules électriques".
Relance de l'économie : "Je ne souhaite pas d'augmentation d'impôts"
"Nous relancerons l'économie française par la croissance" et "par le retour de l'activité", explique Bruno Le Maire. Il admet que "la dette est là, on ne l'effacera pas, il faudra la payer", mais précise que cela ne se fera pas "tout de suite".
"Je ne souhaite pas d'augmentation d'impôts", précise le ministre qui ajoute que cela ne se fera pas non plus en augmentant l'impôt sur la fortune. "Les intuitions du président de la République, qui étaient la baisse des l'allègement de la fiscalité sur le capital pour relancer l'industrie, la compétitivité, l'attractivité de la France, c'étaient les bonnes intuitions", assure-t-il.
Ne revenons pas sur nos bonnes intuitions, mais soyons capables d'imaginer une économie française compétitive et décarbonée.
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Financesà franceinfo
Maintien du chômage partiel "à 100% pour les secteurs qui restent fermés"
"Si la reprise de l'économie se poursuit, nous devrions observer une décrue du chômage partiel dans les semaines qui viennent", prévoit Bruno Le Maire. Il appelle une nouvelle fois les "entreprises à reprendre l’activité et éviter de se reposer uniquement sur le chômage partiel", en favorisant le télétravail. Ce rédémarrage permettra de "garder des ressources financières pour maintenir le chômage partiel à 100% pour les secteurs qui restent fermés", comme les "restaurants qui n’ont absolument aucune recette et aucun chiffre d’affaires".
"Il faut redonner au métier de soignant à l'hôpital toute sa dignité"
"Il faut redonner au métier de soignant à l'hôpital toute sa dignité (…) et ça passe pas une revalorisation financière", déclare Bruno Le Maire. "Je pense que c'est à la fois une question de justice et c'est une question politique fondamentale parce que cela rejoint l'idée que nous nous faisons de la société française", développe-t-il.
Pour permettre cette revalorisation des rémunérations, "il faudra certainement organiser différemment le travail", convient Bruno Le Maire. Il appuie ainsi les déclarations du ministre de la Santé faites dimanche auprès du JDD, qui a avancé que "si des salariés de l'hôpital souhaitent travailler davantage et augmenter leur rémunération, il faut que ce soit possible". Ce n'est pas une "remise en cause" des 35 heures, c'est "une meilleure organisation du travail", estime le ministre.
LREM : "Je regrette ces divisions [...], des grenouillages d'Assemblée"
Une vingtaine de députés de La République en marche (LREM) ont annoncé dimanche quitter le groupe à l’Assemblée.
Je regrette que certains veuillent rétablir un clivage gauche-droite que nous avions voulu dépasser en 2017.
Bruno Le Maire
Le ministre évoque des "grenouillages d'Assemblée" et estime que les "clivages gauche-droite ne sont pas la réponse aux problèmes des Français".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.