Quarante députés pour une "reconnaissance nationale" des enfants de soignants décédés du coronavirus
Une quinzaine de décès de soignants liés au Covid-19 ont été à ce stade rendus publics.
Quarante députés, principalement de la majorité, demandent "un statut de reconnaissance nationale" pour les enfants des personnels soignants morts du coronavirus, dans un appel diffusé mercredi 15 avril. "Ce sont des visages, des 'engagés' au service des autres, mais surtout des mères et des pères de famille que la France ne doit jamais oublier. Ils méritent toute la reconnaissance de la Nation, parce qu'ils sont morts pour elle", poursuivent-ils dans cet appel transmis au ministre de la Santé Olivier Véran.
Depuis le début de l'épidémie, 6 019 cas potentiels de contamination ont été rapportés parmi les professionnels de santé et les salariés d'établissements médico-sociaux, selon un bilan de Santé publique France la semaine dernière. Parmi eux, une quinzaine de décès ont, à ce stade, été rendus publics. "Dans l'Indre, à Châteauroux, une aide-soignante de 48 ans est décédée et laisse dans son sillage quatre orphelins. Ils sont tragiquement, dans le personnel soignant, de plus en plus nombreux", soulignent ces parlementaires emmenés par François Jolivet, élu LREM de l'Indre.
Il s'agirait de protéger ces enfants par des mesures concrètes, avec une prise en charge de la scolarité et des études par exemple. Ces députés LREM et UDI-Agir demandent "la création d'un statut de reconnaissance nationale, semblable à celui de 'Pupille de la Nation', qui intègre la prise en compte des enfants de celles et ceux qui sont décédés de leur engagement contre le COVID-19". Le député LR Philippe Gosselin a déjà déposé fin mars une proposition de loi qui va dans le même sens, mais pour les enfants des personnels de toutes catégories, civils et militaires, morts à la suite directe de leur engagement contre le coronavirus.
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