Prime de 1 000 euros pour les salariés au travail : "J'espère que ce n'est pas une prime en échange d'un risque pour la santé", estime Force ouvrière
Le secrétaire général de Force ouvrière estime que la sécurité des salariés doit être la priorité.
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a appelé vendredi 20 mars les entreprises à verser une prime défiscalisée de 1 000 euros à tous les salariés qui se rendent sur leur lieu de travail, malgré le confinement contre le coronavirus. "J'espère que ce n'est pas une prime en échange d'un risque pour la santé", a réagi Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière sur franceinfo. Selon lui, "on n'est pas en capacité de mettre tout ce qu'il faut en oeuvre pour protéger la santé et la sécurité des salariés".
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"J'espère ne pas comprendre ce qu'on est en train de nous dire : là où, malgré que les conditions de sécurité et de santé ne seraient pas garanties, on vous donne une prime pour venir quand même travailler", s'interroge Yves Veyrier. "On s'aperçoit aujourd'hui qu'il y a des métiers essentiels qui sont mal rémunérés". Le patron de Force ouvrière évoque les salariés du commerce "qui sont au contact de nombreux clients toute la journée. Ce sont des métiers qui sont souvent en contrat à durée déterminée, rémunérés au smic et qui sont mal considérés".
Avec cette annonce, selon Yves Veyrier, "on s'aperçoit enfin qu'il faut les reconsidérer, les rémunérer beaucoup mieux qu'ils ne le sont jusqu'à maintenant, mais de façon pérenne". Le secrétaire général de Force ouvrière estime que la priorité "c'est d'abord protéger" les salariés. "Qu'on dise qu'il faut qu'ils soient mieux rémunérés, tant mieux, mais la prime, elle ne protège pas", conclut-il.
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