Prêt de 7 milliards d'euros à Air France : "L'État est au rendez-vous et sera au rendez-vous", affirme un député LREM
"Je veux vraiment envoyer ce message à toutes nos entreprises", déclare Mickaël Nogal, "l'État sera là pour les accompagner".
"L'État est au rendez-vous et sera au rendez-vous" pour aider toutes les entreprises qui en ont besoin pour traverser la crise économique résultant de la crise sanitaire du coronavirus, quelle que soit leur taille, assure le député La République en Marche de Haute-Garonne Mickaël Nogal, aussi vice-président de la commission des Affaires économiques à l'Assemblée, samedi 25 avril sur franceinfo. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé vendredi un prêt de 7 milliards d'euros de l'État à Air France.
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franceinfo : L'État va prêter 7 milliards d'euros à Air France pour traverser la crise économique résultant de la pandémie. C'est une question de survie pour Air France aujourd'hui ?
Mickaël Nogal : Le secteur de l'aérien est particulièrement touché par cette crise et derrière Air France, en tant que député de Haute-Garonne, je pense aussi à un autre fleuron qu'est Airbus. L'avenir de nos constructeurs et de notre constructeur européen est étroitement lié à l'avenir de nos compagnies aériennes.
Air France fait vivre aussi beaucoup d'emplois indirects, au-delà des 46 000 emplois directs.
Mickaël Nogal, député LREM de Haute-Garonneà franceinfo
On a les aéroports, les constructeurs et donc, il faut évidemment que l'État soit au rendez-vous pour aider Air France et l'ensemble du secteur aérien à traverser cette crise. (…) C'est difficile de dire ce que sera le secteur du tourisme, le secteur de l'aérien et l'impact dans les prochaines années. Ce qui est certain, c'est qu'il y a cette décision forte qui a été prise : trois milliards d'euros directement de prêts d'État et quatre milliards d'euros de prêts garantis par l'État. Il faudra peut-être adapter des réponses au fil des mois, dans les prochaines années, mais en tout cas, c'est une bonne première étape qui est conditionnée aussi par des exigences de rentabilité et de respect de l'environnement.
L'État étudie aussi la possibilité de garantir un prêt de 5 milliards d'euros pour le constructeur automobile Renault. Ce montant est déjà fixe ou il peut évoluer ?
Les discussions se poursuivent, donc je ne m'engage pas aujourd'hui sur ces montants, mais en tout cas, oui, ça fait partie des discussions en cours. Et l'État sera au rendez-vous là aussi pour le secteur de l'automobile. C'est plus d'un million d'emplois dans notre pays, donc vous voyez bien l'aspect stratégique de protéger ces entreprises et ces fleurons de l'industrie.
Et si d'autres entreprises demandent des prêts, l'État les accordera-t-il aussi ?
Il y a des discussions avec l'ensemble des grandes entreprises et l'ensemble des secteurs stratégiques. On a travaillé notamment avec le secteur des assurances pour qu'il participe au soutien des entreprises dans le secteur de la santé qui, on le voit aujourd'hui avec cette crise majeure, est aussi stratégique.
Chaque fois que l'on identifiera des difficultés dans certains secteurs et des risques alors on adaptera les réponses par des prêts directs, par des prêts garantis par l'État, par la participation d'acteurs extérieurs, pour permettre à chacun de traverser cette crise et préparer la relance.
Mickaël Nogal
L'État ne regardera pas à la dépense, en aidant tous ces fleurons français ? Il ne fera pas attention à ne pas trop creuser la dette ?
Le président de la République a dit "quoi qu'il en coûte". Il faudra évidemment faire le calcul in fine de tout ce que cette crise aura coûté, que ce soit les 25 milliards d'euros déjà fléchés pour le financement du chômage partiel, que ce soit les prêts garantis par l'État à hauteur de 300 milliards ou les 7 milliards de fonds de solidarité pour les très petites entreprises (TPE). L'État est au rendez-vous et sera au rendez-vous, je veux vraiment envoyer ce message à toutes nos entreprises, que ce soit une TPE, les indépendants ou les grands groupes. L'État sera là pour les accompagner. (…) La question de la dette se règlera aussi au niveau européen. Je pense que les discussions - qui ont déjà commencé - sont de nature justement à trouver des solutions avec l'ensemble de nos pays. Pour Air France, on travaille avec les Pays-Bas. Ce sera le cas pour l'ensemble des grandes entreprises et l'ensemble de notre économie.
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