: Vidéo Plans de restructuration dans l’aérien : Julien Bayou (EELV) "scandalisé" que l’État "aide autant" les grands groupes "sans aucune contrepartie"
Le secrétaire national d’Europe Ecologie Les Verts s'insurge que l'argent des impôts servent à "financer les licenciements" et appelle le gouvernement à organiser des "filières de transition" dans les régions touchées.
Invité de France Inter mercredi 1er juillet, le secrétaire national d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), Julien Bayou, s’est dit "scandalisé" que l’État "aide autant" les grands groupes du secteur aérien (Air France, Airbus), mais aussi de l’automobile (Renault), "sans aucune contrepartie". "Est-ce qu’on aide les salariés ?, demande-t-il. Non, puisqu’il y a des licenciements".
Mardi, c’est l’avionneur Airbus qui a annoncé la suppression d’environ 15 000 postes d’ici à l’été 2021, dont un tiers en France, alors que le gouvernement a adopté récemment un plan de 15 milliards d’euros en soutien au secteur aérien, durement touché par la crise du coronavirus.
L'enjeu, ce n'est pas de sauver les actionnaires, mais de sauver les emplois.
Julien Bayou, secrétaire national d'EELVà France Inter
Selon Julien Bayou, l’État doit exiger des contreparties : "C'est vos impôts et mes impôts qui financent des licenciements. Est-ce que vous trouvez ça logique ?", a interrogé le secrétaire national d’EELV, tout en appelant le gouvernement à "préparer ces filières à la transition".
"Tirer les leçons de ce qui a été mal fait à propos des mines de charbon"
"Toulouse, par exemple, est très dépendant de l'aéronautique. Donc, l'enjeu, c'est bien sûr de sauver ces emplois, mais aussi de préparer la transition pour que Toulouse et ses alentours soient moins dépendants d'une mono-activité. Il faut tirer les leçons de ce qui a été mal fait à propos des mines de charbon qui étaient condamnées : il y a eu un acharnement thérapeutique pour sauver les patrons des mines. Et on a laissé les salariés et les régions sur le carreau. L'enjeu d'un Etat stratège, c'est bien de préparer la suite", a insisté Julien Bayou.
"Je pense aussi aux riverains" des aéroports, a-t-il ajouté. "On a eu, pendant le confinement, un arrêt des vols. Est-ce que tout doit repartir comme avant ? Les gens qui habitent à Deuil-la-Barre (Val-d’Oise), est-ce qu'on ne peut pas leur offrir une soirée tranquille et donc faire un couvre-feu plus large sur les vols de nuit ? Ça existe à Orly et pas à Roissy. Pourquoi ne pas l'étendre ?", a-t-il proposé.
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