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Plan pour la culture, déconfinement : le "8h30 franceinfo" de Marina Foïs et de Jérôme Tréhorel

L'actrice Marina Foïs et le directeur général des Vieilles Charrues Jérôme Tréhorel étaient les invités du "8.30 franceinfo", mercredi 6 mai.

Article rédigé par franceinfo
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Marina Foïs, à Cannes, et Jérome Tréhorel, à Carhaix. (VALERY HACHE / ARNAUD ROINE / AFP / MAXPPP)

L'actrice Marina Foïs et le directeur général du festival les Vieilles Charrues étaient les invités de franceinfo mercredi 6 mai. Alors que le ministre de la Culture Franck Riester doit annoncer les premières orientations d’un "plan pour la culture" que "le gouvernement sera amené à mettre en œuvre rapidement", l'actrice et le directeur du festival breton sont revenus sur la crise que subit de plein fouet le secteur de la culture, en cette période de confinement dû à l'épidémie de coronavirus Covid-19.

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"Il va falloir accompagner dans un plan dans un premier temps de sauvegarde et un plan de relance, l'ensemble de ces structures qui emploient des milliers et des milliers de personnes", a déclaré le directeur du festival des Vieilles Charrues Jérôme Tréhorel. Comme d'autres organisateurs, il a dû reporter d'un an le festival breton, à Carhaix-Plouguer (Finistère). C'est le plus important de l'été pour les musiques actuelles : il a rassemblé 270 000 spectateurs l'an dernier. Jérôme Tréhorel attend "des réponses concrètes" du gouvernement,

"Si on veut maintenir la diversité culturelle si chère à la France, il va falloir accompagner dans un plan dans un premier temps de sauvegarde et un plan de relance, l'ensemble de ces structures qui emploient des milliers et des milliers de personnes et les intermittents dont on parle beaucoup actuellement", a-t-il poursuivi.

Ce qu'on attend, ce sont des réponses concrètes sur comment on va pouvoir passer cette année sans activité.

Jérôme Tréhorel

à franceinfo

"On a été les premiers touchés, les premiers impactés, les premiers à fermer, on sera les derniers à rouvrir", a expliqué le patron du festival breton. "On peut tout à fait l'entendre du fait de la gravité de la situation sanitaire. Maintenant, il faut des mesures concrètes en matière financière, en matière d'aide également, au maintien des emplois, des emplois directs et puis tous les emplois indirects."

Des réponses "très spécifiques" à apporter

Des personnalités, parmi lesquelles les acteurs Catherine Deneuve et Omar Sy, demandent la prolongation des droits des intermittents du spectacle d'un an au-delà des mois où l'activité aura été impossible, face à la crise sanitaire, dans une tribune publiée par Le Monde. Parmi ces personnalités, l'actrice Marina Foïs, invitée de franceinfo mercredi. "Il y a des réponses très spécifiques à apporter à chaque domaine d'activité, peut-être qu'une réponse globale et générale ne convient pas", a-t-elle expliqué. Selon l'actrice, "il faut une vraie réflexion sur l'urgence de cette réouverture et dans quelles conditions."

On a besoin de l'aide du gouvernement, de mesures pour ne pas faire une réouverture prématurée.

Marina Foïs

à franceinfo

Par ailleurs, l'actrice a assuré qu'elle ne se déconfinera pas "trop vite" à cause de la deuxième vague "dont on ne sait pas si elle va arriver". Elle a aussi expliqué sa décision de ne pas laisser son fils retourner à l'école le 11 mai, affirmant qu'il était de sa "responsabilité de faire moins circuler le virus que d'autres pour qui c'est impérieux" de sortir du confinement. "Dans la mesure où j'ai un appartement dans lequel je respire et un enfant dont je peux m'occuper, il me semble que c'est ma responsabilité de faire moins circuler le virus que d'autres pour qui c'est impérieux de se retirer [du confinement]", a-t-elle affirmé. Marina Foïs a affirmé prendre cette décision car elle peut le faire, mais d'autres enfants "ont besoin de sortir, soit parce qu'ils n'arrivent pas à faire l'école chez eux, soit parce qu'ils n'ont pas d'ordinateur pour faire l'école chez eux, soit parce que les parents doivent retourner au travail."

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