"Passer de beaucoup de sport à rien du tout, ça crée un manque" : la difficile gestion du confinement pour les rugbymen professionnels
Comme beaucoup de compétitions sportives à travers le monde, le championnat de Top 14 de Rugby est à l'arrêt en raison des mesures de confinement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Joueurs et entraîneurs tentent de mettre malgré tout ce temps à profit.
Dès le début du confinement, le centre d'entraînement du Racing 92, au Plessis-Robinson, a fermé ses portes et c'est de son salon que le manager du club, Laurent Travers, est au travail et pense à l'avenir. "On essaie d'anticiper la fin de saison, en espérant qu'elle ait lieu, mais aussi d'anticiper la saison prochaine, préparer l'avenir, les stages de début de saison, les matches amicaux, l'évolution en terme de jeu, voir ce que l'on peut améliorer par rapport aux difficultés qu'on a pu constater sur les derniers matches", liste le manager du club francilien. Laurent Travers profite aussi du temps disponible pour faire de l'analyse vidéo : "Regarder un peu les équipes adverses, en France et à l'étranger, mais aussi regarder certains entraînements de différentes disciplines sportives." Lorsque le championnat de France de rugby a été interrompu, le Racing était 3e du classement du Top14 et toujours en lice en Coupe d'Europe.
Un peu d'exercice chacun de son côté
Comme l'ensemble du personnel du club, les joueurs du Racing sont au chômage partiel. Conséquence : ils ne peuvent pas recevoir de consignes de leur entraîneurs. Ils s'entretiennent donc de façon autonome. "On essaye de se maintenir un minimum en forme. Pour ma part j'ai un vélo d'appartement donc j'essaye d'en faire tous les jours plus quelques exercices faciles à faire à la maison mais on n'a pas de séance dictée par le club", explique le capitaine du Racing Henry Chavancy.
L'occasion de se reposer
Comme tous les sportifs de haut niveau, les rugbymen sont brutalement passés d'une activité sportive quotidienne intense à quelques exercices limités. "Passer de beaucoup de sport à rien du tout, ça crée un manque", souligne Henry Chavancy. Le centre du Racing essaie tout de même, lui aussi, de mettre la situation à profit. "Ça nous permet de nous reposer, de se régénérer, de penser à autre chose. On appréciera d'autant plus de faire du sport quand tout ça sera fini", positive Henry Chavancy.
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