: Vidéo Obligation vaccinale et libertés individuelles : Clément Beaune aimerait "qu'il y ait beaucoup de dictatures comme la France"
"Les mots ont un sens dans le débat public. La violence n'est pas justifiée. L'outrance et l'excès non plus", a déclaré sur franceinfo le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, après les manifestations mercredi contre le pass sanitaire.
"J'aimerais qu'il y ait beaucoup de dictatures comme la France dans le monde", s'est insurgé jeudi 15 juillet sur franceinfo Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, alors que des voix s'élèvent contre l'obligation vaccinale pour les soignants et l'élargissement du pass sanitaire. Près de 17 000 personnes ont manifesté mercredi contre le projet gouvernemental qui vise à inciter les Français à se faire vacciner contre le Covid-19. Des personnels soignants anti-vaccins dénoncent une atteinte aux libertés individuelles.
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"J'ai entendu des gens expliquer qu'on était en dictature. Les mots ont un sens dans le débat public. La violence n'est pas justifiée. L'outrance et l'excès non plus. J'aimerais qu'il y ait beaucoup de dictatures comme la France dans le monde", a-t-il réagi.
"Si on était vraiment une dictature, on n'aurait pas le droit de manifester. On n'aurait pas le droit de s'exprimer."
Clément Beauneà franceinfo
"On peut avoir des désaccords, on peut avoir des débats sur le pass sanitaire sur la question du vaccin, on peut avoir des interrogations, il peut avoir de la fatigue et de la colère. Il ne peut pas avoir de la violence et on ne peut pas dire, pardon, n'importe quoi", a-t-il expliqué.
Le secrétaire d'État invite à comparer les 17 000 manifestants de mercredi aux 3 millions de rendez-vous pris sur les plateformes comme Doctolib juste après l'allocution d'Emmanuel Macron. "Il faut regarder effectivement les proportions", dit-il. "Cela montre qu'il y avait dans ceux qui n'étaient pas vaccinés, une toute petite minorité qui se livre à la violence, qui est anti-vaccin, qui ne croit pas au progrès, ne croit pas à la raison, qui ne croit pas au débat éclairé et plus de gens qui, simplement, se posaient des questions et attendaient", a-t-il analysé.
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