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Pancarte antisémite brandie à Metz : la garde à vue de l'enseignante est prolongée

La justice avait ouvert une enquête, dimanche, après la diffusion d'une photo de la pancarte sur les réseaux sociaux.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lors d'une visite dans un commissariat de Marseille (Bouches-du-Rhône), le 24 mai 2021. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Elle était recherchée par les forces de l'ordre depuis la manifestation. La jeune femme qui avait brandi une pancarte antisémite lors d'un rassemblement anti-pass sanitaire, samedi, à Metz (Moselle), a été interpellée lundi 9 août dans la matinée, a annoncé sur Twitter le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Sa garde à vue a été prolongée de 24 heures, a précisé mardi le parquet de Metz.

Une photo diffusée sur les réseaux sociaux montre la jeune femme brandissant la pancarte incriminée sur laquelle sont inscrits les noms de plusieurs responsables politiques, hommes d'affaires et intellectuels, dont certains sont juifs. 

L'enseignante "suspendue"

La manifestante, Cassandre Fristot, est une enseignante, ex-membre du Front national et ancienne élue locale. Elle a été interpellée lundi à Hombourg-Haut, en Moselle, avant d'être placée en garde à vue vers midi. Elle est entendue pour "provocation publique à la discrimination en raison de la religion", a appris franceinfo de source policière.

Elle a notamment été candidate du Front national aux élections législatives de 2012 dans le département. Quelques mois plus tard, elle avait été nommée au cabinet de Louis Aliot, alors vice-président du parti, avant de quitter ce poste et la formation de Marine Le Pen en mars 2013. Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a confirmé qu'il s'agissait d'une enseignante et a annoncé qu'elle serait "suspendue en attendant les suites disciplinaires".

La préfecture de Moselle, qui avait annoncé dimanche l'ouverture d'une enquête par le parquet de Metz, précise que le domicile de la jeune femme a été perquisitionné : "La police regarde si l'on trouve dans son logement de quoi expliquer ou conforter la présomption d'antisémitisme."

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a annoncé dimanche à l'AFP son intention de porter plainte, considérant que l'"on est très clairement en présence d'une pancarte à l'antisémitisme assumé". SOS Racisme a également déclaré dans un communiqué "étudier" la possibilité de poursuites judiciaires.

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