"Pas d’embrassade ni de câlin" : avec le Covid-19, les Français s'adaptent pour les fêtes mais ne veulent pas renoncer à l'esprit de Noël
Les précautions sanitaires contre le Covid-19 semblent difficilement compatibles avec les habitudes des Français pour qui Noël est un moment privilégié de retrouvailles et de fêtes en famille.
L’épidémie de Covid-19 n’empêchera pas la transhumance de la fin d’année. Trois millions de billets de trains ont été vendus pour les vacances de Noël et 750 000 voyageurs sont attendus pour le premier week-end dans les trains, la baisse n'est que de 10% par rapport à 2019. Beaucoup de Parisiens vont profiter de cette période pour retrouver la famille en Normandie ou en Bretagne. Même si, cette fois, Noël se fêtera en comité restreint. Ce sera "avec la famille mais en nombre réduit, explique Sammy. Les grands-parents sont invités mais il y aura quand même une distanciation : pas d’embrassade ni de câlin."
Les recommandations pour les fêtes sont nombreuses : pas plus de six à table, éviter les embrassades et isoler les personnes âgées. À l’heure où le virus circule encore, les Français s'adaptent. "Il y aura peu de monde autour de la table, trois ou quatre adultes et quelques enfants point barre, indique Vincent. Ce Parisien n'envisage pas de s'auto-confiner avant Noël : "On fait les gestes barrière, c’est déjà pas mal."
Un test négatif comme condition
Pas question non plus pour Élisabeth et Bernard de renoncer à recevoir les enfants pour Noël à une condition toutefois, tout le monde devra être testé négatif : "Tous nous invités qui sont nos enfants vont se faire tester. C’est une responsabilité à l’égard de soi-même mais aussi et surtout à l’égard des autres", explique Bernard. En cas de tests positif, la personne "s’abstiendra de venir à la maison, c’est tout".
"Pour moi c’est indispensable, il faut qu’on soit discipliné puisqu’il faut qu’on sorte le plus rapidement possible de ce confinement."
Élisabethà franceinfo
Rosa, elle aussi, a décidé de se refaire tester quelques jours avant Noël et profite d’un dépistage sous un barnum devant une pharmacie. Elle veut protéger sa maman qui a 90 ans et qui doit passer les fêtes à Paris, même si cette année beaucoup manqueront a l’appel : "On est une très grande famille, nous sommes huit frères et sœurs. D'habitude, on essaye de se réunir tous au moins pour Noël pour faire plaisir à notre maman. Cette année nous serons cinq adultes et deux bébés." Rosa aura une pensée pour les absents et essayera "de mettre un peu plus de gaieté" en cette fin d'année particulière "avec plus de guirlandes ou de lumières, et ne pas abandonner l’esprit de Noël".
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