"On ne voit personne sur les routes" : dans les Hauts-de-France, la forte baisse du trafic routier liée au confinement fait aussi chuter la pollution
Partout où des mesures de confinement ont été prises pour protéger la population face à la pandémie de Covid-19, la qualité de l'air s'est améliorée du fait du ralentissement de l'activité économique. C'est par exemple le cas dans les Hauts-de-France.
Il n'y a quasiment plus que des camions en circulation sur les autoroutes de la région Hauts-de-France. Les rares automobilistes qui continuent de prendre le volant pour aller travailler sont les mieux placés pour le remarquer : "Je travaille à 5h ou à 8h du matin, on ne voit personne sur les routes", confirme l'un d'eux dans une station-service de Dunkerque. "Il n'y a plus de bouchons depuis le confinement", atteste une autre.
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On voit une baisse de la concentration de dioxyde d'azote.
Céline Derosiaux, Atmo Hauts-de-France
En Île-de-France, AirParif a mesuré une baisse de la pollution de l'air de 20 à 30 % au mois de mars selon un premier bilan publié le 25 mars. Il n'existe pas encore de bilan chiffré pour les Hauts-de-France mais les résultats sont déjà apparents. "On a comparé nos résultats de qualité de l'air avec ceux d'un mois de mars habituel et en journée on voit une baisse de la concentration de dioxyde d'azote", résume Céline Derosiaux de l'agence Atmo Hauts-de-France.
Baisse plus légère pour les particules fines
Les émissions de particules fines ne baissent, en revanche, que légèrement dans les Hauts-de-France depuis le début du confinement. "On garde des concentrations de particules fines liées au chauffage mais également aux activités industrielles et agricoles", explique Céline Derosiaux.
L'activité économique ralentie
La baisse d'activité des usines, comme le site du sidérurgiste ArcelorMittal à Dunkerque, pourrait se faire ressentir sur la qualité de l'air dans la durée. En attendant, on respire déjà mieux qu'en temps normal autour de Dunkerque : "On observe assez régulièrement des épisodes de pollution courant mars, sur cette période il y en a largement moins qu'en 2019", confirme Céline Derosiaux.
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