"On avait préparé des excuses à l'avance" : à Etretat, certains ont dépassé la limite des 100 kilomètres pour un bol d'air à la Pentecôte
Terminée, la restriction de déplacement... mais seulement à compter du 2 juin. Pourtant, pendant ce week-end de la Pentecôte à Etretat (Seine-Maritime), beaucoup ont débordé un peu du cadre.
Le 2 juin sera le jour de la liberté retrouvée : finie, la restriction de déplacement. Les Français pourront de nouveau circuler partout en France. Mais en attendant mardi, la limite des 100 kilomètres est toujours d’actualité... Mais pas forcément respectée.
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Afin de trouver les resquilleurs, la glacière et surtout la plaque d’immatriculation constituent de bons indices. Grégory et William viennent de Paris. Ils n'ont pas le droit d'être là, ils le reconnaissent. Mais assument leur violation de la règle des 100 km : "On a bien respecté le confinement pendant les trois mois, là on s'est autorisé un petit dépassement de quelques kilomètres", admettent-ils. Partis samedi après-midi, ils n'ont pas été contrôlés. "On avait préparé des excuses à l'avance quand même, on avait fait un faux justificatif de domicile à Rouen."
On voulait voir un peu la mer parce que ces trois mois étaient un peu longs quand même, tout en faisant attention. On reste assez responsables.
Grégory et Williamà franceinfo
D’autres sont plus incognito, comme Eric, qui se balade sur le front de mer. Il avoue : il habite à Reims, mais comme il a acheté une maison à Etretat juste avant le confinement, il ne sait pas trop si on peut le considérer comme un resquilleur. "C'est vrai que c'est plus de 100 km vu que c'est à peu près 350 km. Bon après, c'est un demi risque, je ne savais pas exactement si j'avais le droit ou pas. Pour moi, je pense que ça devrait le faire ?", se demande-t-il.
Maimouna, Parisienne en robe légère, est arrivée samedi soir... Mais elle a une excuse : "On n'a pas fait attention", confie-t-elle. "On s'est dit 'bon c'est bon, on est déconfinés', du coup on est partis, mais on avait oublié que c'était à partir du 2 juin, assure-t-elle.
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