Nouveau monde. Hôpitaux, supermarchés, voie publique… les robots sont de sortie face au coronavirus
Qu'ils apportent des médicaments aux patients, qu'ils désinfectent des chambres ou qu'ils surveillent des villes pour faire respecter le confinement, les robots sont de plus en plus nombreux en cette période de pandémie.
La pandémie de coronavirus a un effet inattendu : elle favorise l’exploitation intensive de toutes sortes de robots, notamment en milieu médical.
Dans l’hôpital Circolo de Varèse, en Lombardie, région fortement touchée par le coronavirus, le robot Tommy se déplace de chambres en chambres au chevet des malades. De forme plus ou moins humanoïde, sur roues, de la taille d’un enfant, ce robot, de la marque chinoise Sanbot, permet aux médecins de recueillir à distance des informations sur l’état de santé des patients et de communiquer avec eux. Cela présente de nombreux avantages car ces robots ne risquent pas d’être contaminés, ne consomment pas de matériel de protection et ne sont jamais fatigués. Cependant, ils ne sont pas autonomes et doivent quand même être pilotés à distance.
Robots de service et de désinfection
En Inde, à Chennai, le même genre de petits robots est utilisé, cette fois, pour apporter de la nourriture et des médicaments aux malades dans leurs chambres. Plusieurs pays utilisent également des robots de désinfection par ultraviolets. Il leur faut 10 minutes pour tuer tous les germes dans une pièce, à condition qu’il n’y ait personne autour car les rayons sont très dangereux pour les humains.
Pour l'information du public, y compris en France
En Allemagne et en France, dans des supermarchés ou des administrations, des robots sont utilisés pour accueillir et informer sur les consignes à suivre, par exemple, pour faire des courses. C’est notamment la spécialité du petit robot Pepper, conçu initialement en France avant d’être racheté par le japonais Softbank. Il parle et comprend ce qu’on lui dit, il est équipé d’un écran pour afficher des informations et il bouge la tête et les bras pour paraître plus expressif.
Robots-policiers en Tunisie
Enfin, à Tunis, des robots de fabrication locale (Enova Robotics), véritables Robocops, sont chargés de faire respecter le confinement en patrouillant dans les rues et en diffusant des messages sonores. Cela ressemble à ce que l’on a vu en Chine mais aussi à Paris et à Nice, au début du confinement, avec des drones volants. Ici, il s’agit de robots qui circulent sur la route. Télécommandés ou autonomes, ils sont équipés d’une caméra thermique permettant de mesurer la température corporelle et ils peuvent même contrôler les papiers d’identité. Pas sûr que l’on ait cela en France…
La situation exceptionnelle actuelle risque ainsi de changer le regard sur les robots et de favoriser leur acceptation sociale dans l’environnement.
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