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Nouveau monde. A quoi va ressembler l’application StopCovid ?

La fameuse application mobile StopCovid doit arriver début juin. Entre atermoiements techniques et considérations politiques, à quoi peut-on s’attendre ?

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un smartphone avec une application de traçage contre le Covid-19 (illustration) (MAXPPP)

L’application gouvernementale StopCovid doit encore franchir plusieurs étapes, à la fois techniques, règlementaires et aussi politiques. En attendant, on sait déjà certaines choses.

L’application devrait être testée à partir de la semaine du 11 mai, puis être lancée officiellement le 2 juin. Le secrétaire d’État au numérique, Cédric O, l’a annoncé ce mardi 5 mai sur BFM Business. Elle ne sera pas obligatoire ; cependant, pour qu’elle serve à quelque chose, il faudrait qu’un maximum de gens l’utilisent. Elle ne fonctionnera que sur les smartphones récents, et encore pour l’iPhone cela risque d’être compliqué car il faudra sans doute garder l’application ouverte en permanence.

Cela tient au fait que le gouvernement a refusé, pour des raisons dites "de souveraineté numérique", d’utiliser le système proposé par Apple et Google. À la place, les autorités françaises voudraient pouvoir accéder directement aux fonctions bluetooth de l’iPhone. Sans surprise, du côté de la marque à la pomme, on répond qu’il n’en n’est pas question.

Des applis concurrentes privées

En attendant, on voit fleurir d’autres applications anti-Covid diverses et variées.
Il s’agit d’applications privées, créées par différents organismes qui ont pris les devants. Comme, par exemple, l’application AnSamb, développée sur l’Île de La Réunion, qui fonctionne à peu près comme StopCovid. Il y a aussi des applications, et même des objets connectés du genre bracelets électroniques, qui sont proposés par des sociétés spécialisées pour répondre aux besoins des entreprises, celles-ci étant mises en demeure d’assurer de la sécurité de leurs salariés après le 11 mai. Curieusement, il semble y avoir beaucoup d’empressement à utiliser ces applications, ce qui tranche avec tous les débats théoriques, par ailleurs, sur les problématiques de vie privée.

Des applis étrangères

Enfin, gare aux applications actuellement disponibles sur les stores d’Apple et Google. C’est le cas, par exemple, d’une application espagnole (Stop Covid 19) et une application géorgienne (Stop Covid). Il est conseillé de ne pas utiliser ces applications car celles-ci n’offrent pas forcément les garanties obligatoires en France en matière de traitement des données. Mieux vaut attendre l’application française officielle qui, d’ailleurs, ne s’appellera peut-être pas StopCovid.

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